Notre parti, Nos Valeurs Communes a pris acte du souhait exprimé par Monsieur Mamadou Sylla, président du parti UDG de rendre une visite aux prisonniers d’opinion en détention à la maison centrale de Conakry, parmi lesquels figure le président de notre parti Monsieur Étienne Soropogui. Cette visite aux dires de Monsieur Sylla, qui se présente par ailleurs comme le chef de file de l’opposition aurait pour objectif ultime de trouver une issue heureuse à la crise qui mine notre pays.
Même si cette initiative qui relève de la courtoisie républicaine peut à première vue paraître salutaire, il importe de faire signifier à Monsieur Sylla et à son équipe qu’en voulant proposer des solutions pour sortir du problème, ils doivent s’assurer que eux-mêmes ne constituent pas un problème.
Dans sa quête obsessionnelle, maladive et maladroite de légitimité, Monsieur Sylla doit comprendre qu’il entretient une confusion dont le seul dessein est d’assouvir des objectifs cyniques au profit et au service d’appétits mercantile, d’opportunisme malveillant et de cupidité. Des turpitudes morales qui n’aident pas notre pays à se réconcilier avec les valeurs.
Pendant qu’on n’a pas fini de trouver une solution à la profondeur des ressentiments consécutives à un pouvoir usurpé, obtenu au forceps au travers d’un hold-up électoral, pendant qu’on n’a pas fini de juguler cette première confusion semblable à une dualité au sommet de notre pays, votre seule et unique obsession est votre une reconnaissance en qualité de première force de l’opposition politique en République de Guinée.
Or vous savez en toute conscience que dans le cadre d’une compétition honnête, sincère et ouverte à toutes les forces politiques, cette position ne saurait être la vôtre.
Si vous voulez être pris au sérieux, commencez déjà à œuvrer pour que soit mis en place un parlement véritablement représentatif des courants politiques de notre pays, au lieu de chercher à aller vous moquer de ces illustres personnalités qui n’ont rien fait pour être en prison sinon que d’avoir eu le courage et le mérite de s’opposer à un pouvoir absolu et usurpé et de penser différemment.
Notre Président en phase avec sa conscience dit qu’il n’a quémandé et ne quémandera à personne sa liberté si lâchement confisquée.
Il reste résolument engagé pour la défense des principes démocratiques acquis au prix d’âpres et de courageuses luttes.
Le choix que ” je fais “, indique-t-il, ” n’est pas le signe d’une position dogmatique rugueuse, c’est une volonté de placer nos intérêts communs et ceux des générations futures avant les opportunités à court terme. Aujourd’hui en Guinée, quiconque de façon tranchée et sans équivoque émet des points de vue en opposition avec ceux du pouvoir en place doit être sûr qu’il ira en prison. Et comme je ne suis pas prêt à me taire, je préfère rester ici d’abord au lieu de faire des va-et-vient. Parce que la prison commence quand on n’a plus la liberté de dire et d’exprimer ce que l’on pense et ce que l’on ressent. Au royaume de l’arbitraire les hommes honnêtes et dignes élisent domicile en prison. Surtout ne soyez jamais résigner, car la résignation est la pire des prisons “.
Nos Valeurs Communes