En tout, ils sont trente-deux (32) députés européens à adresser un courrier au Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrel, pour attirer son attention sur la situation des droits de l’homme en République de Guinée.
En effet, ces eurodéputés ont, dans leur correspondance que nous vous livrons ci-dessous, rappelé au chef de la diplomatie de l’Union européenne que depuis l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, il a été enregistré en terre guinéenne, la perte de 250 personnes, tuées souvent à bout portant par des agents des forces de défense et de sécurité, des centaines de blessés par balles.
Rappelant les violences qui ont émaillé le double scrutin du 22 mars, ils indiquent que la présidentielle du 18 octobre a été organisée dans les mêmes conditions de violences et de violations du Code électoral.
‘’Bien que M. Alpha Condé ait perdu cette élection, il se fera proclamer vainqueur par la CENI et la Cour constitutionnelle complètement acquises à sa cause’’, mentionnent les parlementaires européens.
Selon eux, le président Alpha Condé n’a jamais accepté qu’une enquête soit diligentée pour identifier et sanctionner les auteurs de ces crimes, conformément à la loi.
De même, estiment-ils, la situation intérieure en Guinée, est toujours caractérisée par une rupture de la démocratie et des atteintes massives aux droits humains.
« Depuis la publication des résultats [de la présidentielle du 18 octobre], il y a eu une répression sanglante ayant entrainé la mort de 51 personnes, une vague d’arrestations dans le pays et au moins 400 militants de l’opposition et membres de la société civile se retrouvent aujourd’hui détenus dans des conditions déplorables », peut-on lire dans cette note accablante.
Reveilguinee.info