La lutte pour l’alternance et la démocratie doit se poursuivre et se gagner au Tchad après Idriss Deby Ithno père. Non à la continuité du clan Déby Ithno.
L’instauration de la démocratie et de l’alternance gage de stabilité politique et de développement est une nécessité absolue et un passage obligé pour les peuples tchadien, guinéen et d’Afrique.
La démocratie est universelle et est une nécessité absolue pour l’Afrique car elle permet de bien gérer notre diversité, nos ressources naturelles, les exclusions, la pauvreté et les besoins d’autodétermination des peuples. La démocratie, dans sa forme Election régulière inclusive transparente et alternance, est d’abord africaine avant d’être européenne et personne ne peut nous convaincre le contraire.
L’absence de démocratie est la première cause du terrorisme en Afrique et principalement au Sahel. Nous sommes donc solidaires au combat héroïque des pro-démocrates Tchadiens et nous les encourageons à poursuivre avec détermination leur lutte contre la dictature au Tchad malgré le départ malheureux par la petite porte du dictateur violent et despote Idriss Déby Itno dont son 6ème mandat forcé et illégitime est devenu réversible dès la première heure. Déby a instauré au Tchad la tyrannie clanique, commis des crimes de sang et assassiné la démocratie et la liberté de ce peuple courageux et fier.
En Afrique, en mauvais modèle, il a fait la promotion de son modèle de gouvernance par la force et la fraude en soutenant au sud du Sahara des dictateurs et des apprentis dictateurs comme Alpha Condé de la Guinée avec l’alibi de la lutte contre le terrorisme islamique dont sa gouvernance d’exclusion faite de manque d’alternance et de corruption avait servi à créer et développer autour du lac Tchad et dans le Sahel.
C‘est pourquoi, la France, les USA et les partenaires de la lutte contre le terrorisme en Afrique doivent comprendre que ce n’est pas un homme fort qui peut lutter contre le terrorisme, mais plutôt des institutions fortes et des politiques inclusives de lutte contre l’exclusion politique, économique et sociales, mais aussi de lutte contre l’injustice, les inégalités et l’impunité.
Il est donc inadmissible de remplacer au Tchad une dictature clanique par une autre illégitime et illégale tout simplement pour les besoins d’une prétendue lutte contre le terrorisme (microbe généré par l’absence d’alternance et de la démocratie participative apaisée).
Par conséquent, nous exhortons tous les pro-démocrates d’Afrique, de la diaspora africaine et du monde et particulièrement l’UA, l’ONU, les Etats Unis et l’Union européenne à ne pas reconnaître la succession hégémonique familiale, généalogique, militaire et clanique en cours au Tchad dont le seul objectif sera de pérenniser le système du clan Déby qui risque de servir de modèle, comme nous l’avons actuellement au Togo et au Gabon.
Ces institutions et ces pays doivent plutôt soutenir et encourager les pro-démocrates et un dialogue national inter-tchadien au tour d’une transition intelligente permettant à la fois d’instaurer au Tchad la Démocratie, l’État de droit, la justice avec des institutions fortes qui lutteront efficacement contre le terrorisme dans le sahel en parfaite intelligence avec les institutions fortes du Niger, du Burkina Faso, du Nigeria, de la Mauritanie et prochainement du Mali en phase de reconstruction de ses institutions.
Instaurer l’alternance et la démocratie au Tchad sera dissuasive et sera un grand pas pour rendre réversible le troisième mandat de M. Alpha Condé en Guinée, de M. Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, mais aussi le énième mandat du Congo Brazzaville, du Djibouti, du Cameroun, du Rwanda et du Togo.
Pas de recul chers frères et sœurs de lutte pour l’alternance et la démocratie au Tchad. Nous sommes ensemble.
UNAD, notre union, notre force
ANAD, unir et servir !
Keamou Bogola Haba
Secrétaire Exécutif de l’UNAD
Membre de l’ANAD