Entre Me Jean Alfred Matos et Jacques Bonémy qui aura le dernier mot pour présider aux destinées de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), parti dirigé par l’ancien premier ministre Jean Mari Doré ? Difficile de juger pour le moment. Après le congrès qui a porté l’ancien commissaire de la Ceni, Jacques Bonémy à la tête de cette formation politique, alors que le mandat du président déchu n’était pas arrivé à son terme, Matos a brisé le silence ce mercredi 13 mars 2019.
De retour de France où il a observé de près le congrès de son parti qu’il qualifie de coup de force sans raison fondée, Jean Alfred Matos promet d’aller à l’affront mais pacifiquement.
« Le congrès sera annulé. Il y a des médiations qui sont entrain d’être faites. C’est un congrès illégal. Moi j’ai un mandat de 4 ans. C’est le mandat qu’il faut respecter quoi. S’ils ne respectent pas les règles, ils n’ont pas le quorum, ils ont fait des faux papiers, ils ont fait des documents parallèles, Ça ne représente rien. Et puis ils n’ont pas des gens derrière eux. C’est un coup de force quoi (…) Je suis leur icône. Quand certains me voient, ils se reconnaissent à moi. On n’a pas le même parcours » se prononce enfin l’ancien président du Horoya AC, au téléphone de Globalguinee.info.
Ce mercredi, un affrontement a été évité de justesse au siège de l’Union pour le Progrès. Des partisans de Me Alfred de Matos se sont réunis pour réserver un accueil chaleureux à leur champion. Pendant ce temps, le camp de Jacques Bonémy envisageait de protester. Le dispositif sécuritaire déployé sur les lieux a opéré une intervention qui a calmé les ardeurs.
« En fait ce sont les femmes et jeunes de l’UPG qui ont voulu à mon retour me faire une réception pour me manifester leur fidélité et leur attachement et leur loyauté envers ma personne. Moi j’ai la légalité, c’est la légitimité que je cherche. Ce qui m’a manqué c’est ma proximité envers mes militants. Je vais commencer à ça. Ce qui m’a surpris, elles ont dit qu’elles veulent que je sois candidat en 2020. C’est la nouveauté ça » confie M. Matos.
Pour l’heure, même si à l’issue d’un congrès l’ancien commissaire de l’institution électorale a été élu par ses paires, Matos se reconnait toujours comme président légal de cette formation politique. Un atout majeur qu’il a, il détient toujours les clefs de leur siège.
« Ils ont voulu essayer de faire un blocus en prenant les clefs. Mais je vais amener un huissier pour qu’il constate et on va me donner légalement les clefs par rapport au bail que j’ai fait. Actuellement je détiens les clefs. Si ce n’était pas moi comment j’allais avoir accès à mon siège? C’est juste du banditisme qu’ils veulent faire. Et moi je ne vais pas rentrer dans ce jeu où les gens ce bagarre. La mémoire de Jean Mari ne va pas souffrir de ça quoi. On va le faire intelligemment », avance Alfred Matos en exclusivité sur Globalguinee.info.
Dossier à suivre…
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