Alors que la commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà manifesté son intention via un courrier adressé aux états-majors des partis politiques de procéder à l’installation de ses démembrements dès le 15 août prochain, l’institution électorale doit désormais faire face à une autre revendication de l’opposition guinéenne. Ce lundi 05 août 2019, lors de la deuxième réunion du comité inter-parties (CIP) en vue de l’organisation des élections législatives de 2019, a tenu sa deuxième réunion, l’opposition a rejeté une proposition de l’institution électorale, a appris Globalguinee.info.
Dans un réceptif hôtelier de Conakry, l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus électoral, ont échangé et partagé des informations sur le choix de l’opérateur technique qui sera chargé de la révision des listes électorales, mais aussi sur le mode de calcul des effectifs des membres des démembrements de la CENI.
Les commissaires de l’institution ont apporté de nombreuses précisions par rapport au travail qu’ils fournissent pour aboutir à l’organisation des législatives prochaines dans un bref délai.
Au cours de cette rencontre, la commission électorale nationale indépendante a fait une proposition de deux options : l’une concerne le recrutement d’un opérateur technique local, c’est-à-dire une société de droit guinéen avec laquelle un contrat sera signé ; l’autre évoque l’opportunité de la CENI elle-même de faire opération de révision du fichier jugé corrompu.
Une proposition qui est rejeté par le principal parti d’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dit ne pas comprendre le pourquoi de cette proposition.
« On ne peut pas comprendre et accepter que la CENI elle-même puisse faire le travail là. Ça va être un travail en tout cas pas transparent. Un travail auquel nous n’avons pas confiance et ça risque d’être un travail bâclé (…) Quelle est l’expertise dont disposent les 17 commissaires de la CENI, pour faire un travail de révision sur le terrain ? Est-ce que cela peut nous permettre d’avoir réellement une révision crédible, transparente ? » s’interroge le député de Cellou Baldé.
Pour l’heure, aucune décision n’a été prise à propos. La CENI dirigée par Me Salifou Kébé doit revenir aux acteurs après analyse de toutes ces propositions et questions soulevées par les parties prenantes du processus.
En attendant, il faut tout simplement ajouter que l’effectif des démembrements passe de 4.000 à 5.066 membres issus de tous les bords impliqués dans le corps électoral.
A suivre…
Alpha DAF