Monsieur le Président,
Notre mission régalienne en tant que société civile exige de nous une responsabilité morale et sociale nous amenant à nous adresser directement à vous.
Nous attirons votre attention sur un fait déterminant : les risques de chavirement de notre beau bateau la Guinée se précisent chaque jour. Les débats politiques fusent, suivis de menaces de mettre la Guinée à feu et à sang.
La société civile guinéenne à travers la Maison des Associations et ONG de Guinée MAOG n’entend pas se taire face à cet état de fait. La Guinée est fragile du fait de la misère qui sévit, le communautarisme exacerbé au plus haut niveau de l’administration et des dérives diverses.
Nous tenons à vous rappeler, Monsieur le Président, votre responsabilité historique dans la conduite et la gestion de la Guinée; car vous êtes le premier responsable de notre pays.
Vous êtes le premier Président élu au chiffrage universel direct. Vous représentez donc notre pays dans toute sa diversité, sa complexité, son hétérogénéité de ses composantes.
Après quarante ans de lutte politique au sein de l’opposition, et neuf ans à la Présidence de la République de Guinée la société civile vous estime suffisamment capable de dominer les clivages ethniques, régionalistes, les différends politiques qui gangrènent aujourd’hui la Guinée démocratique que vous avez contribué à bâtir.
L’Etat guinéen est régi par des lois, des principes, qui sont des valeurs inaliénables de la République dont vous êtes le Garant. Ces valeurs sont les institutions républicaines, la défense nationale, l’intégrité territoriale… Aussi, la République s’appuie sur une Constitution que nul n’a le droit de changer, sauf s’il y a péril en la demeure.
Aujourd’hui, notre pays a besoin d’infrastructures (routes, ports, aéroports, écoles, hôpitaux, pistes rurales, aménagements hydro-agricoles, énergétiques, etc…). L’idéal serait de nos jours que la Guinée atteigne une autosuffisance alimentaire, dispose d’industries compétitives, de manufactures et d’autres villages numériques ou villes intelligentes à l’image d’autres pays d’Afrique ou d’Asie.
Monsieur le Président, vouloir être le MANDELA de l’Afrique c’est dans la constance et le respect de nos lois que nul n’a le droit de changer pour se faire plaisir où se maintenir au pouvoir.
Vivement, la démocratie que vous avez contribué à asseoir, dont les racines sont profondément ancrées dans le socle de notre société qui attend tout de vous. Notre salut et notre dignité en dépendent. Pourvu que la Guinée soit sauvée.
Lansana DIAWARA
Coordinateur national de la Maison des Associations et ONG de Guinée MAOG