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Guinée : des élections législatives sans les principales forces politiques de l’opposition en février 2020 ?

La question bien qu’elle soit légère, il faut dire que la Guinée court tout droit vers l’organisation des élections législatives du 16 février 2020, sans les principales forces politiques de l’opposition. C’est en tout cas ce qui semble être l’évidence sur le terrain, puis que c’est ce vendredi 27 décembre 2019, la date limite du dépôt des listes de candidatures au niveau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Alors que la mouvance présidentielle et les petites formations politiques doivent finaliser le processus de dépôt de candidatures aujourd’hui, les figures de proue de l’opposition, dont entre autres, Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré (UFR), Faya Millimouno (BL), Lansana Kouyaté (PEDN), Ousmane Kaba (PADES), Bah Oury (UDD), ont décidé de boycotter le scrutin législatif qu’ils jugent entacher d’assez d’irrégularités.

L’opposition plurielle a annoncé en début de semaine, qu’elle ne participera pas à ce scrutin, exigeant des garanties de transparence. Sauf que, le président de la CENI n’entend cure. Accusé de rouler pour le pouvoir d’Alpha Condé, Me Salifou Kébé a, lui aussi réaffirmé son dévouement à aller vers les législatives, malgré les défaillances signalées çà et là.

Pendant ce temps, les autres formations politiques d’opposition, les petites s’il faut, se sont permises de doubler leurs ainés, en déposant leurs listes, après avoir dénoncé le processus. Une incohérence qui vise certainement à écarter les principaux leaders d’opposition de la course.

Ce vendredi soir, le parti d’Alpha Condé, le RPG Arc-en-ciel et ses alliés ont déposé leurs listes. Plusieurs têtes d’affiches sont annoncées. Si certains sont membres du Gouvernement, d’autres par contre sont des alliés du navire jaune.

Quant à l’opposition politique dirigée par l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, elle promet d’user de tous les moyens légaux pour empêcher la tenue de cette élection. La République de Guinée, pourrait revivre le scénario 2013. Une crise est en gestation. Et le pays risque de sombrer.

A suivre…

Moustapha CONDE

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