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Crise politique en Guinée : ce que demandent les coordinations de la Basse Guinée et du Foutah

Les leaders des Coordinations de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée se sont retrouvés jeudi à Dubréka, lors d’une Assemblées Générales, pour afficher leurs positions par rapport à la situation politique que traverse la Guinée depuis plusieurs mois, née de la volonté du Président de la République de doter son pays d’une nouvelle constitution, mais aussi la tenue des élections législatives, dont le processus en contesté et dénoncé par l’opposition guinéenne, et plusieurs organisations de la société civile.

Elhadj Sékhouna Soumah et Elhadj Ousmane Baldé « Sans Loi », qui sont respectivement Kountigui de la Basse Guinée et Président de la Coordination Haali Poular et des Foulbhès, ont, dans une déclaration, fait une proposition de sortie de crise. Dans leurs recommandations, ces deux autorités morales ont demandé la dissolution de la CENI et le respect de la Constitution en vigueur.

Merci de lire ci-dessous cette déclaration…

1-L’arrêt immédiat des exactions et arrestations en cours sur toute l’étendue du territoire national.

2- La libération sans condition de tous ceux qui sont illégalement détenus.

3- L’identification immédiate et la poursuite en justice des commanditaires et exécutants de ces crimes et autres infractions contre les citoyens guinéens.

4- Le retrait des Forces de Défense et de Sécurité de toutes les zones assiégées du pays dans le seul objectif de les militariser afin de les museler dans le sang. Il est prouvé que ces Forces de Défense et de Sécurité ne servent qu’à terroriser la population et non à lutter contre l’insécurité.

5- Nous invitons au respect de la Constitution actuelle par le Président de la République, par toutes les Institutions de la République, par les partis politiques et par la Société Civile.

6- Que l’idée d’une nouvelle Constitution qui ne fait que diviser les Guinéens et qui entraine des violences, des morts d’hommes et la destruction des biens publics et privés, soit publiquement et solennellement abandonnée par toutes les parties prenantes.

7- La dissolution immédiate de l’actuelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et son remplacement par une commission électorale réellement indépendante et consensuelle, assistée par une Institution Spécialisée des Nations Unies, jusqu’à la proclamation des résultats définitifs.

8- L’arrêt de tout le Processus électoral en cours sur toute l’étendue du territoire national, jusqu’à ce que les différents acteurs nationaux et internationaux se retrouvent et s’accordent sur toutes les solutions à envisager pour l’organisation d’élections, libres, inclusives, crédibles et transparentes d’ici la fin de l’année 2020.

9- La reprise totale du recensement des électeurs afin que la population guinéenne, y compris celle de la diaspora, soit invitée, sans exclusive, à voter sur la base d’un nouveau fichier électoral crédible et consensuel.

En ce 4 Février 2020, le Président de la République de Guinée a pris un décret portant couplage des Élections Législatives et Référendaires. Par cet acte, le Président de la République de Guinée officialise son coup d’Etat Constitutionnel. La Coordination de l’Union de la Basse Guinée– Labésanyi et la Coordination Nationale des Foulbhés et Haali-Poular de Guinée condamnent vigoureusement ce parjure du Chef de l’Etat, Premier Responsable de la Nation. Cette nouvelle situation nous conforte dans notre résolution exprimée précédemment de ne pas participer à cette mascarade électorale viciée d’avance

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