La Guinée et les Guinéens de par le monde, ont été tenus en haleine ce 4 septembre, dans l’attente de l’adresse à la Nation du Président Alpha Condé.
L’on se demandait ce qui nécessitait cette prise de parole, en dehors des calamités naturelles durant son absence prolongée, ou égrener un chapelet de mesures drastiques.
Mais nous avons eu droit à un discours creux, qui n’a pas pris la mesure de l’échec notoire du gouvernement, l’absence de résultats probants, ni de l’état de coma profond du peuple.
A l’instar de tout chef de l’Etat proche de son peuple, il aurait dû décréter l’état d’urgence de catastrophe naturelle immédiatement, et non pas des nominations à tout-va, faire appel à l’armée pour soutenir les populations, et rentrer immédiatement au pays, toutes affaires cessantes.
En lieu et place des dispositions coercitives pour redresser l’économie du pays qui soulagerait le calvaire des Guinéens, il a été proposé une consultation pour parler de quoi, pour faire quoi, et sur la base de quoi ?
C’est encore une fois de la poudre aux yeux de l’opposition, afin de ne pas aller à l’essentiel.
Ceux qui ne savent pas lire entre les lignes, crient déjà à la victoire. Mais pour quelle récompense ? Ils attendent le PRG à un carrefour dont il n’empruntera pas la route. Qu’ils le sachent enfin !
J’ose espérer qu’aucun opposant ne répondra à cette invite, à moins de bercer dans les honneurs perdus et faire le jeu du pouvoir.
Ceux de l’opposition qui mettent les projecteurs sur la Présidentielle de 2020, infiltrés, frustrés et complices confondus, doivent savoir que si nous n’avons pas les élections cette année, notre CENI sera incapable d’organiser 2 élections la même année.
Réclamer les élections et avancer des arguments fallacieux, c’est aussi ne pas vouloir aller aux urnes.
Il n’est plus question de déplacer les problèmes, ou de rester dans la réaction, comme le FNDC local qui est passé maître des réunionites et des communiqués laconiques, alors que nos structures à l’international sont de plus en plus efficaces.
Aujourd’hui, une partie de l’opposition guinéenne, à commencer par les Partis présents dans les institutions, est en train de plomber les espoirs du peuple, en l’absence d’un autre contre-pouvoir puissant, actif et représentatif actuellement.
Il est temps de sortir de l’unité de façade, des calculs politiciens et de la peur, pour envisager des actions, si nous ne voulons pas nous retrouver à la case départ, et remettre les compteurs à zéro.
Fodé Mohamed Soumah
Président de la Génération Citoyenne – GéCi