Après la sortie du procureur général près la cour d’appel de Conakry sur les entreprises du richissime homme d’affaires guinéen Kabinet Sylla »Bill Gates », les avocats de Djoma Group sont sortis du silence hier lundi. En marge d’une conférence de presse, ces derniers ont dénoncé la procédure engagée par le procureur Charles Alphonse Wright. Selon un des avocats, il y a des infractions inscrites par le procureur, qui ne relèvent pas des compétences de la CRIEF.
Cette sortie musclée des avocats de la société Djoma Group de l’ex-intendant général de la Présidence de la République, menaçant de porter plainte contre le procureur général Alphonse Charles Wright pour avoir violé son serment, n’a pas fait bouger les choses. La démarche irrite même le concerné. Ce mardi donc, face à la presse, ledit procureur, comme une réponse du berger à la bergère, a dit maintenir ses accusations contre Djoma Group, poursuivi pour « corruption dans le secteur privé, détournements de deniers publics, faux et sauge de faux en écriture publique, vol en bande organisée, recel de fonds publics, enrichissement illicite, concussion, abus d’autorité, blanchiment de capitaux et complicité ».
“Le procureur général maintient ses accusations au nom de la société guinéenne qui a souffert des préjudices énormes liés aux faits de détournements dont les corollaires sont entre autres la pauvreté, le chômage et l’enrichissement illicite”, dit l’ancien juge auprès du tribunal de première instance de Dixinn.
Selon Charles Alphonse Wright, il est préférable d’user les droits de recours prévus par la loi que de procéder par des sorties médiatiques.
“Le parquet général de Conakry rassure le peuple de Guinée qu’il défendra ses intérêts légitimes par le respect scrupuleux de la loi et des conventions internationales auxquelles le pays a souscrit”, enfonce le jeune magistrat sur un ton ferme et catégorique.
A suivre…
Kadiatou SOUMAH