Déclaré vainqueur de la présidentielle bissau-guinéenne par la Commission Nationale Électorale (CNE), Umaru Embalo Sissoko continue de solder ses comptes avec le président Alpha Condé, qu’il accuse de tous les maux. Le dirigeant de ce »petit pays » de l’Afrique de l’Ouest, coincé entre le Sénégal, la Guinée et l’Océan Atlantique, n’est pas prêt de fumer le calumet de la paix avec le locataire de Sékhoutouréyah.
Longtemps resté silencieux face aux attaques d’Umaru Embalo Cissoko, Alpha Condé sort ses griffes contre celui qui l’accuse d’avoir empêché son élection à la présidentielle de la Guinée Bissau.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Rfi et France 24, le dirigeant guinéen s’est exprimé pour la première fois sur la situation très tendue en Guinée-Bissau depuis la fin de la présidentielle du 29 décembre.
« Moi je ne m’occupe pas de ce que Sissoco dit. Pour moi, c’est un non-événement (…) La Guinée-Bissau, c’est un régime parlementaire. Celui qui a le pouvoir c’est le Premier ministre. Donc, on continuera à collaborer comme avant. Moi, je ne fais pas attention à ce qu’Embalo dit. D’abord je n’ai même pas écouté, je n’ai pas lu, je ne fais pas attention à ce qu’il dit (…) Les relations sont historiques et resteront historiques. Je pense que nous sommes des Etats voisins. Quel que soit le Président qui est là, la Guinée continuera à avoir des bonnes relations avec ses voisins », répond Alpha Condé.
Récemment, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le président élu de la Guinée Bissau déclarait qu’il est dès fois nécessaire de faire la guerre pour trouver la paix. Ceci, alors que le dossier de son élection se trouvait à la CEDEAO, qui a finalement donné 6 six jours à la cour constitutionnelle de son pays de vider le contentieux électoral.
A suivre…
Moustapha CONDE