Le Parti communiste français (PCF) est grandement préoccupé par la vague d’arrestations de militants politiques et associatifs au Sénégal. Dans un communiqué, Fabien Roussel, s’est dit grandement préoccupé par cette situation déplorable et invite par conséquent, le chef de l’État français à rompre avec une politique qui se fait complice par son soutien diplomatique et sécuritaire au Sénégal.
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Le Parti communiste français (PCF) est grandement préoccupé par la vague d’arrestations de militants politiques et associatifs au Sénégal. Au contexte sanitaire marqué par la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 et ses conséquences socio-économiques extrêmement éprouvantes pour les travailleurs et les classes populaires, il s’est ajouté depuis un mois un climat politique tendu.
Sur fond d’accusations d’instrumentalisation de la justice et de complot ourdi par le pouvoir, une plainte contre le président du parti Pastef les patriotes, le député Ousmane Sonko, a entrainé dans le pays des mouvements de protestations de rue qui ont été durement réprimées.
Depuis une dizaine de jours, de nombreux militants de Pastef et d’autres partis d’opposition, des responsables associatifs, des syndicalistes sont arrêtés sur des bases plus que contestables et parfois de manière préventive. Parmi les personnes en prison, il convient de s’appesantir sur le sort de Guy Marius Sagna le dirigeant du Front pour une Révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP-France dégage), en grève de la faim depuis le 2 mars, dont le militantisme l’amène à un troisième séjour carcéral en moins de deux ans. La responsable du mouvement des femmes de Pastef, Maïmouna Diéye et seize de ses camarades sont restées en garde à vue quatre jours pour avoir voulu se rendre en délégation au domicile de leur leader.
Le PCF exprime sa profonde préoccupation sur la situation des libertés individuelles et collectives au Sénégal et soutient la demande faite par un nombre croissant de Sénégalais-es de libérer des militants politiques. Ces logiques de répression sont le signe d’un échec de la part du gouvernement et constituent un aveu de faiblesse. Les autorités du Sénégal sont-elles à ce point en difficulté pour agir de la sorte ? Il est toujours temps de rouvrir la porte du dialogue, dans le respect du droit et des libertés auxquels est attaché le peuple sénégalais. Le PCF invite le chef de l’État français à rompre avec une politique qui se fait complice par son soutien diplomatique et sécuritaire au Sénégal comme ailleurs avec pratiques autoritaires complètement anachroniques.
Parti communiste français,
Paris, le 4 mars 2021