L’adresse à la nation du chef de l’Etat, continue de faire réagir la classe politique guinéenne. A son tour, le chef de file de l’opposition vient de lancer une invite au peuple. Cellou Dalein Diallo qui s’est exprimé dans une vidéo postée sur son compte tweeter, a une nouvelle fois dénoncé les manœuvres du locataire du palais Sékhoutouréya.
Publiée sous forme d’une adresse à la nation,-même si cela est fait sur un réseau social très courtisé par plusieurs dirigeants du monde-, le message de Cellou Dalein Diallo est focalisé sur l’instruction donnée au Premier ministre par le chef de l’Etat à propos des consultations autour d’une réforme constitutionnelle.
« Mes chers compatriotes, mercredi dernier, Alpha Condé a annoncé sa volonté d’organiser ce qu’il appel de Consultations nationales sur l’opportunité de changer notre constitution. Nul n’est dupe. Le seul but de l’exercice est de donner une légitimité à sa décision déjà prise de changer notre constitution pour s’octroyer une présidence à vie. Nul n’ignore que cette volonté d’Alpha Condé est illégale. Elle est inopportune et inutile dans la mesure où il violerait son serment mais aussi les règles et les principes de la démocratie et de l’Etat de droit » a fustigé l’ancien Premier ministre.
Peuple de #Guinée, levons-nous pour exiger des élections libres et transparentes, pour défendre notre Constitution et empêcher l'assassinat programmé de notre jeune démocratie ! #Amoulanfé #Kibaro pic.twitter.com/t1hWz2VrPf
— Cellou Dalein Diallo (@Cellou_UFDG) September 11, 2019
Pour le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2010 et 2015, après deux mandats à la tête de l’État, le bilan d’Alpha Condé est dérisoire. L’accès aux services de base, comme l’eau, l’électricité et les soins de santé primaire, demeurent un privilège dans de nombreuses régions de notre pays.
« La dégradation de la pauvreté, les injustices, le chômage des jeunes, la corruption, le bradage des ressources, et la restriction de nos libertés constituent le quotidien des guinéens. Peuple de Guinée, levons-nous, pour exiger des élections libres et transparentes, pour défendre notre constitution, et empêcher l’assassinat programmé de notre jeune démocratie » a lancé l’opposant guinéen sur son compte Tweeter.
Ce mardi 10 septembre 2019, le premier ministre a entamé sa première consultation avec la Commission Électorale nationale indépendante (CENI). Au sortir de cette rencontre, le président de l’institution électorale a indiqué que toutes les contraintes liées à l’organisation des élections législatives ont été levées. Il s’agit entre autres selon maitre Salifou Kébé, des difficultés financières, du matériel qui devait être commandé, du site central et du logiciel du fichier électoral. Les serveurs qui devaient être commandés sont en train d’être installés.
La CENI entend rencontrer prochainement le chef du Gouvernement pour lui annoncer une date propice quant à l’organisation des élections législatives en 2019. Elle n’a encore pas été saisie sur une quelconque affaire de projet de nouvelle constitution, rassure son président.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
(+224) 621 861 269