Alors que le congrès électif de la fédération guinéenne de Football aura lieu le 30 Avril prochain, les attaques et calomnies sont distillées de part et d’autre pour tenter de décrédibiliser un des candidats en lice. Certains vont jusqu’à s’attaquer au président du HAFIA FC, ancien président démissionnaire à la tête de la LGFP.
Qu’il soit compris ! A son arrivée à la tête de la Ligue guinéenne de football professionnel (LGFP) en Février 2017, Kerfalla Camara KPC, avait pris plusieurs mesures restrictives entrant dans le cadre du développement et de l’innovation de la structure, notamment la hausse des primes de match des arbitres de 600.000 GNF à 1.200.000 GNF, la rénovation complète du bâtiment abritant le siège de l’institution coutant des milliards de Francs Guinéens et autres.
Comme connu de tous, quand une personne avertie accepte de venir à la tête d’une instance footballistique nationale comme la Ligue guinéenne de football, elle vient toujours avec ses idées et ses réformes qu’elle a envie de mettre en place, pour essayer de faire avancer les choses.
Et, c’est ce que KPC avait voulu faire en étant président de la LGFP. Il voulait que cette institution ait un droit de regard sur l’octroi des licences des joueurs aux clubs. Parce qu’après des constats et des enquêtes réalisés sur le terrain, il s’était rendu-compte que certains clubs de Ligue 1 avaient plus de 35 licences, qui étaient le nombre règlementaire. En vain ! La suite, tout le monde connaît.
A l’époque, la Féguifoot (l’instance dirigeante du football guinéen NDLR) s’était opposée à cette idée. Dans la même lancée, le président du légendaire HAFIA football Club voulait également à ce que la LGFP ait son mot à dire sur les choix des arbitres concernant les matchs à tension des compétitions locales.
Là aussi, notre instance footballistique a catégoriquement refusé cette doléance. Ce qui devrait arriver, arriva ! Après maintes réflexions, et sachant surtout qu’il ne pourra pas faire grand-chose, parce que bloqué, Kerfalla Camara KPC démissionne de la présidence de la Ligue guinéenne de football.
« Contrairement à ce qui se dit dans la presse et sur les réseaux sociaux dans le mauvais sens ces derniers temps sur le président KPC et ses amis, les gens doivent comprendre que personne ne pourra les détourner de leur chemin qui est celui de changer la donne au sommet du football guinéen », réplique un proche du milliardaire guinéen.
Pour être clair, le candidat KPC ne doit à personne dans ce pays. Au contraire, les gens le doivent en retour, jubile un autre proche de l’homme d’affaires. « Donc, que cela soit compris. Que les détracteurs se taisent s’ils n’ont aucun bilan à présenter de leur candidat. Alors, que personne n’envoie du discrédit à la candidature de KPC. En tout cas, si vous avez des choses à dire, c’est de dénoncer la très honteuse affaire des cadets guinéens suspendus pour deux éditions à cause des fautes administratives plus précisément des fraudes sur les âges de deux joueurs qui ont été également suspendus pour deux ans », dénonce cet acteur du football national.
La présidence de la Féguifoot…
Candidat pour briguer le poste de président de la fédération guinéenne de football, Kerfalla Person Camara (KPC), qui a officiellement annoncé sa candidature, a dévoilé ses grandes ambitions pour le football guinéen.
Mais avant, KPC s’est d’abord attaqué à la gestion de Mamadou Antonio Souaré, président sortant de la Féguifoot. Sur un ton martial, le patron du Hafia Football club est sorti de ses gonds en dressant un tableau sombre sur la gestion du numéro 1 de l’instance dirigeante du sport roi. Une gestion que le milliardaire qualifie d’opaque et d’autoritaire.
« En attendant de continuer à dresser le bilan extraordinairement catastrophique de votre président qui est déjà hors course, nous voulons vous dire que l’heure du changement a indéniablement sonné. Wassalam ! », se déchaine un fervent soutien de KPC, qui réplique également aux attaques des partisans du camp adverse.
Homme aux mains propres dans la gestion du football dans notre pays, le patron du légendaire Hafia FC, triple champion d’Afrique des Clubs, s’est engagé à apporter des réformes profondes que tous les amateurs du football appellent de leurs vifs vœux.
« Les observateurs avertis de la scène footballistique savent que j’ai été pendant une année environ président de la Ligue guinéenne de football professionnel, et vice-président de la Féguifoot. Vous n’ignorez pas non plus que j’ai démissionné de ces deux mandats il y a près de trois ans pour manifester mon profond désaccord face au choix de gestion centralisée ne laissant aucun espace d’expression et initiative à la ligue qui s’est ainsi trouvée marginalisée et privée de toute autonomie dans son fonctionnement », rappel d’entrée le patron du Hafia FC.
Pire, l’homme d’affaires se souvient encore de l’humiliation et du revers subis par la Guinée au plan continental lorsque les U-17 guinéens ont été disqualifiés pour une sombre affaire de falsification des dates de naissance.
« Nous sommes tous des guinéens amoureux de notre pays, qui souhaitons en véhiculer la meilleure image possible à travers le monde. Et le football constitue à cet égard, comme vous le savez, un formidable vecteur de communication, à condition qu’il soit géré et administré dans cette perspective. Or, force est de constater que nous sommes bien loin du compte aujourd’hui. En effet, nous avons eu à subir récemment l’humiliation d’une disqualification par la CAF de nos U-17 pour une sombre affaire de falsification des dates de naissance de nos jeunes joueurs inscrits par la Féguifoot pour disputer la CAN de cette catégorie d’âge ; sachant que notre Équipe Nationale U-17 est suspendue au moment où je vous parle, car nous sommes toujours en train de payer le prix de la sanction infligée à la Féguifoot.
Nos jeunes sont par ailleurs totalement ignorés par une Féguifoot qui n’a jamais pris la peine de mettre en place un quelconque plan de formation, ni même d’organiser des compétitions (minimes, cadets et juniors) dignes de ce nom, pourtant nécessaires au parcours sportif d’un jeune footballeur destiné à nourrir nos clubs et le Syli national », dénonce le magnat guinéen.
Au chapitre des humiliations, ajoute-t-il, « nous avons dû également essuyer dernièrement l’affront de voir le candidat officiel de la Guinée invalidé par la Commission de gouvernance de la CAF, pour le mandat qu’il briguait au sein du prestigieux Comité-exécutif de la Confédération Africaine de Football. Et, je ne veux pas, au-delà de ce que je viens de mentionner, rentrer dans les détails de tous les scandales déplorables qui ont récemment mis à mal la crédibilité de notre Fédération ». « Je prétends haut et fort chers amis, que nous méritons mieux que cela. Oui, notre Guinée vaut beaucoup mieux que cela. Car, ce n’est pas cette 3ème place au CHAN 2021 – performance certes louable et dont l’unique mérite revient à la Ligue professionnelle, dont tous les joueurs sont issus, qui peut à elle seule nous satisfaire et nous conduire à valider le bilan de la Fédération sortante », a-t-il enfoncé le clou.
Les ambitions de KPC…
« Mon programme répondra à notre volonté concordante à tous, qui est de voir notre football briller de nouveau de tout son éclat. Un programme axé sur cinq points majeurs. Gouvernance, formation, professionnalisation, infrastructures, patriotisme (…) Je me limiterai donc à vous dire que je veux être le président qui portera de tels projets à la tête de la Féguifoot aux côtés de mes collègues et Associations affinitaires à travers une gestion participative, des projets nobles centrés sur les intérêts du football et visant sa prospérité », a promis le PDG de l’académie KPC.
A suivre…
Alpha DAF