L’appel au dialogue par la plupart de nos partenaires et concitoyens de ces derniers temps, nous réjouit à plus d’un titre avec un certain nombre de regrets et de doute sur la sincérité de ces souhaits manifestés, à savoir :
- La stratégie à la météo des protagonistes, par la variation des volontés de dialogue de façon contradictoire. Autrement, quand un groupe manifeste la volonté d’aller à la table, l’autre fait la sourde oreille ;
- Le retard, jusqu’à l’enlisement, pris par la communauté dite internationale (CEDEAO, UE, Corps Diplomatiques, etc.) de façon ambiguë, dans le rapprochement des positions par le biais du dialogue, malgré nos interpellations multiples et constantes à leur intention depuis les premiers signes de la crise;
- La tournure politique et ultra médiatique que prennent les relations entre la CENI et l’IOF qui pourtant se devait entièrement technique au tour du fichier électoral;
- La sourde oreille de l’entourage du Président de la République à la demande de rencontre des leaders religieux (le grand Iman El. Mamadou Saliou Camara et l’Archevêque Monseigneur Vincent Coulibaly) avec lui, qui, pourtant sont sans agenda politique aucun et ne veulent que la paix pour le Pays;
En conséquence, nous en appelons à la sagesse des uns et des autres, la communauté dite internationale également, à prioriser la stabilité du pays et la démocratie au service du peuple sur les intérêts subjectifs, ainsi que les agendas géopolitiques et économiques.
Pour cela, nous estimons, que si dialogue il y en aura, chose que nous souhaitons vivement et urgemment, qu’il soit inclusif au-delà des positions partisanes, en prenant en compte les opinions non tendancieuses pour une sortie de crise véritable.
Abdoul Sacko
Coordinateur Général du Réseau CoJeLPaiD
Consultant sur des Questions de Conflits et de Jeunes/Femmes