Face aux journalistes ce mercredi 29 mai 2019, le premier ministre a abordé plusieurs questions dont la démission de Me Cheick Sako à la tête du département de la justice, et les interdictions des manifestations dans le pays, dans un réceptif hôtelier de la place.
Ibrahima Kassory Fofana n’est pas allé du dos de la cuillère lorsqu’il s’exprimait sur la démission de Cheick Sako. Le chef du gouvernement a apporté un démenti formel de la lettre adressée au chef de l’Etat par le désormais ancien garde des Sceaux.
« Cheick Sako, c’est mon ami, mais je ne suis pas d’accord avec lui. Même moi qui vous parle, je n’ai pas vu le document de la nouvelle Constitution à date en tant que chef de Gouvernement », a-t-il démenti.
Pourtant, dans son courrier de démission adressé au chef de l’État, entre autres motifs, Me Cheik Sako justifie sa décision par son opposition à toute modification constitutionnelle.
« Tirant les conséquences de votre silence depuis le 4 avril 2019, jour de notre entretien et de la remise du courrier vous demandant de me remplacer dans mes fonctions de ministre de la Justice, garde des Sceaux, je vous présente ma démission du gouvernement », peut-on lire dans la lettre adressée à Alpha Condé.
« Je suis étonné de voir ça dans son papier », a-t-il coupé court devant la presse.
L’autre débat auquel s’est livré le locataire du petit palais de la colombe, c’est bien la question liée à l’interdiction des manifestations dans les pays depuis plusieurs mois. Face à cette situation, reconnaissant les efforts consentis par le gouvernement en installant les PA sur les zones de tensions, Kassory Fofana laisse entendre une citation de Georges Pompidou.
« Devant l’immensité des défis et les attentes pressantes des populations, il y a un choix devant lequel je n’hésiterai jamais. C’est celui de rester dans le confort de l’inaction ou de courir le risque de s’exposer aux nombreuses hostilités. Comme Georges Pompidou, je préfère l’impopularité à l’irresponsabilité » s’est-il montré ferme sur cette question.
Une citation qui s’affiche comme une alerte à l’endroit des opposants au projet de modification de la constitution en cours.
« On a vu dans l’histoire, combien il est impossible parfois de rattraper les erreurs liées à l’hésitation, l’irresponsabilité des dirigeants pendant des heures graves de la vie de la nation », a lancé le chef du Gouvernement.
A suivre…
Alpha Madiou BAH
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