Après s’être octroyé un troisième mandat dans des conditions désastreuses pour la vie et les libertés des citoyens, au détriment de la démocratie et de l’État de droit, le régime d’Alpha Condé annonce un prétendu dialogue dont l’objectif est de créer une nouvelle diversion pour occuper les esprits afin de gagner du temps.
En effet, le manque d’objectivité de l’initiative se prouve avec aisance. De par la loi, il existe un cadre permanent de dialogue politique et social dont la responsabilité constitutionnelle incombe au premier ministre. En plus, une Assemblée Nationale représentative, contrairement à celle en présence, est par principe le meilleur cadre de dialogue sur toutes les questions d’intérêt national. Le conseil économique et social et le médiateur de la République sont aussi des institutions dédiées en permanence pour ce genre de travail.
Alors, quel est l’intérêt de créer par décret présidentiel un autre cadre dit permanent de dialogue ? Quelle pertinence d’y discuter des problèmes sectoriels dont la résolution relève de la responsabilité des ministères et départements associés ? Les réponses à ces questions montrent suffisamment le manque de sérieux de nos autorités.
Le monde entier et les Guinéens connaissent l’origine et les responsables de la crise multidimensionnelle en cours dans notre pays. Alors, il est inutile de faire semblant de ne rien voir ou de vouloir déplacer le débat.
Alpha Condé ne cesse de se vanter d’avoir anéanti l’opposition et conséquemment toute forme de contradiction pacifique et démocratique. Son régime continue de garder en prison des centaines de militants pro-démocratie, totalement innocents. L’instrumentalisation politique de la justice et des forces de sécurité saute aux yeux.
Le MoDeL a toujours été soucieux de la paix et de la quiétude sociale. C’est pourquoi ses militants et responsables ont participé activement à la lutte du FNDC avec constance et détermination.
Alors le MoDeL, fidèle à ses valeurs et principes, reste ferme et catégorique en disant qu’il ne se sent ni intéressé ni concerné par un simulacre de dialogue tel qu’il est annoncé et se déroule actuellement.
Nous restons du côté des victimes en général, et des détenus politiques en particulier dont nous exigeons la libération sans conditions et la réhabilitation pour le préjudice subi.
Conakry, 20/06/2021
Le Bureau Exécutif