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Dossier Chérif Bah, Gaoual, Cellou Bah et Cie : patron du pouvoir législatif, Damaro interpelle la justice

Le patron du pouvoir législatif guinéen, a interpellé ce lundi 05 juillet 2021, la justice. Le président de l’Assemblée Nationale, Amadou Damaro Camara, a formulé une demande à l’endroit de l’appareil judiciaire. C’était en marge de la clôture de la session unique de l’Assemblée nationale.

Alors que les dossiers judiciaires des opposants au régime de Conakry tardent à être traités dans les Cours et Tribunaux du pays, le patron du parlement demande à la justice d’accélérer le traitement des dossiers post-électoraux.

« Pour la paix, la quiétude et le dialogue tout en respectant la séparation des pouvoirs, socle de toute démocratie, je souhaiterais humblement que la branche judiciaire veuille bien traiter avec diligence les dossiers post-électoraux en instance devant les juridictions », a formulé l’honorable Amadou Damaro Camara, devant plusieurs diplomates accrédités en Guinée.

Ousmane Gaoual Diallo, Chérif Bah, Etienne Soropogui, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah et des dizaines d’autres détenus politiques croupissent en prison depuis bientôt neuf mois. Aucune date pour leur jugement n’est encore fixée.

Pour le président de l’Assemblée nationale, notre Pays est aujourd’hui à la croisée des chemins et a besoin de l’apport de chacune de ses filles et de chacun de ses fils, au moment où s’amorce le dialogue social qu’il dit j’appeller de tous ses vœux, pour assure-t-il, faire taire les incompréhensions et laisser la place à un esprit positif et constructif tourné vers le développement et mieux, le développement durable.

C’est pourquoi, le chef du parlement a salué l’initiative du Président de la République demandant à tous les acteurs de mettre la maison Guinée au-dessus de tout intérêt personnel ou communautaire et à cultiver un esprit de paix.

Pour Amadou Damaro Camara, la politique n’a de sens et de noblesse, qu’au sein d’une société de dialogue et d’ouverture.

“Lorsque chacun se sent libre d’exprimer ou de faire valoir ses convictions évidemment en toute responsabilité. La paix, la cohésion sociale, l’entente et la quiétude retrouvées, qui n’ont pas de prix, seraient la traduction dans des faits concrets des profondes aspirations à une vie épanouie de nos braves populations qui vivent entre elles en parfaite harmonie, de façon multiséculaire. Accompagnons-les dans ces efforts d’ancrage de la paix !”, a invité la deuxième personnalité du pays.

Plus loin, dans son discours de clôture, il a tenu à remercier le Président Alpha Condé pour son  esprit de tolérance en graciant des concitoyens condamnés par la justice à des peines d’emprisonnement. Toutefois, il encourage le chef de l’État à continuer à faire usage de son droit de grâce.

Message aux jeunes…

“Il est évident que la grâce présidentielle pour ces condamnés devrait conduire d’autres à murir leur choix avant de poser des actes répréhensibles. C’est pourquoi, je leur dis, surtout aux jeunes, ne sacrifiez pas votre vie pour des causes dont vous n’avez pas la maîtrise”, a lancé le parlementaire.

Reste donc à savoir si cette invite sera entendue par les concernés !

A suivre…

Daouda YANSANE

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