Le Balaie diplomatique s’intensifie à Conakry, alors que la Junte guinéenne peine à rassurer l’essentielle de la classe politique et de la société civile. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reprend ainsi son bâton de pèlerin pour tenter de désamorcer la crise en Guinée.
En effet, après avoir déployé une mission technique à Conakry et le médiateur Dr Thomas Boni Yayi, en moins d’une semaine, le commissaire chargé des affaires politiques, paix et sécurité de l’institution sous-régionale, est lui aussi arrivé jeudi dans la Capitaine guinéenne. Il a été accueilli à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, par le ministre guinéen des affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des guinéens de l’étranger, Dr Morisanda Kouyaté. A sa descente d’avion, Abdel Fatau Musa a exprimé la détermination des chefs d’Etat de la sous-région, à accompagner la Guinée dans cette phase de transition.
‘’La Guinée fait partie de la Cedeao, c’est notre pays frère. Pendant cette transition, la détermination des chefs d’Etat de la sous-région est de faire tout, pour accompagner ce processus. Nous sommes-là pour échanger avec nos frères. Il s’agit de voir comment maintenir la transition et soutenir toutes les parties prenantes, pour aller vers la réconciliation nationale’’, a-t-il rassuré devant le chef de la diplomatie guinéenne.
De son côté, le ministre Morissanda Kouyaté a laissé entendre que ce haut responsable de l’institution sous-régionale, vient en tant que commissaire. « Il est là aussi en tant que représentant de la commission de la Cedeao. Donc c’est un grand honneur pour la Guinée, de recevoir presque toute la Cedeao technique et politique dans notre pays. C’est un signe de considération, d’accompagnement pour la Guinée’’, tempère le patron de la diplomatie guinéenne.
Contrairement aux mois précédents, les autorités de la transition guinéenne semblent finalement changer d’approche vis-à-vis de la CEDEAO. « Cela, pour peut-être échapper aux sanctions de l’institution sous-régionale », glisse un observateur averti.
Pendant ce temps, le dialoguer inclusif peine à réellement démarrer, en raison du manque de confiance entre les autorités de la transition et les acteurs sociopolitiques les plus représentatifs du pays.
A suivre…
Alpha DAF