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En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara réélu pour un troisième mandat

Sans surprise, Alassane Ouattara a été réélu président de la Côte d’Ivoire avec 94.27% des voix. L’opposition ne reconnaît pas cette élection. Le politicien de 78 ans est à la tête du pays depuis 2011.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score stalinien de 94,27% des voix au premier tour, selon les résultats proclamés par la commission électorale indépendante (CEI) mardi à l’aube. L’opposition avait boycotté le scrutin marqué par des violences.

Le taux de participation est de 53,9%. M. Ouattara a recueilli 3’031’483 voix sur un total de 3’215’909 suffrages exprimés, a précisé le président de la CEI.

17’601 bureaux des 22’381 bureaux ont pu ouvrir. Le nombre d’inscrits pouvant voter est donc passé de 7’495’082 à 6’066’441 inscrits. Des militants de l’opposition ont saccagé ou empêché l’ouverture de bureaux.

Moins de 2% pour le deuxième

Selon les scores annoncés par la CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive en deuxième position avec 1,99% des voix (64’011 votes). Les deux autres candidats avaient appelé au boycott, mais ont tout de même reçu des suffrages.

L’ancien président Henri Konan Bédié termine 3e avec 1,66% (53’330 voix) et l’ex-premier ministre Pascal Affi N’Guessan quatrième avec 0,99% (31’986 voix).

Volte-face

La CEI a trois jours pour transmettre ces résultats au conseil constitutionnel, qui a sept jours pour les valider.

Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d’avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro, ce que l’opposition conteste.

Un peu plus tôt lundi, l’opposition a annoncé qu’elle avait créé un «conseil national de transition […] présidé par M. Bédié» dans le but de former un «gouvernement de transition».

Au mois neuf personnes sont mortes lors des violences lors du scrutin ou dans son sillage. Avant l’élection, une trentaine de personnes avaient péri dans des troubles et des violences intercommunautaires.

La crainte d’une escalade des violences est forte dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3000 morts.

Avec ATS

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