Le président américain a donné un mois à l’organisation onusienne pour obtenir des résultats significatifs, faute de quoi il transformera «la suspension temporaire du financement envers l’OMS en une mesure permanente».
Le président américain, Donald Trump, a menacé lundi de couper les vivres à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour de bon. Multipliant les critiques contre l’organisation onusienne pour sa gestion de la crise, Donald Trump lui a donné un mois pour obtenir des résultats significatifs.
«Si l’OMS ne s’engage pas à des améliorations notables dans un délai de 30 jours, je vais transformer la suspension temporaire du financement envers l’OMS en une mesure permanente et reconsidérer notre qualité de membre au sein de l’organisation», a tweeté Donald Trump.
Dans la lettre, le président américain énumère des exemples de ce qu’il considère comme des erreurs de l’OMS dans sa gestion de la pandémie, notamment en ignorant les premiers rapports sur l’émergence du virus et en étant trop proche et indulgente avec la Chine.
«Il est clair que les faux pas répétés de votre part et de votre organisation pour répondre à la pandémie ont coûté extrêmement cher au monde. La seule voie à suivre pour l’Organisation mondiale de la santé est de pouvoir prouver son indépendance vis-à-vis de la Chine», ajoute-t-il dans sa lettre.
Une enquête «indépendante» sur l’OMS sera lancée «le plus tôt possible»
Un peu plus tôt, Donald Trump avait lancé depuis la Maison-Blanche: «Je ne suis pas content de l’OMS», et «ils sont une marionnette de la Chine». Washington, premier bailleurs de l’agence onusienne, avait suspendu mi-avril son financement de l’OMS, l’accusant d’être trop proche de Pékin, et de mal gérer la pandémie de coronavirus.
Les Etats-Unis étaient l’an dernier le plus gros contributeur au budget de l’OMS, à laquelle ils ont versé plus de 400 millions de dollars, soit environ 15% du total.
Plus tôt ce lundi, lors de l’assemblée mondiale de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus a réaffirmé qu’elle avait sonné l’alarme «rapidement» et «souvent», et qu’il lancerait une enquête «indépendante» sur la réponse à la pandémie de l’agence onusienne et de ses Etats membres «le plus tôt possible au moment approprié».
AFP