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Exclusif/Affaire Comigui : des révélations qui accablent Johanna Barry…

Ce sont des révélations croustillantes qui accablent la présidente du COMIGUI. Johanna Barry, celle dont l’organisation du concours de beauté Miss-Guinée est retirée par le département de la Culture et du patrimoine historique est rattrapée par l’histoire. Comme le dit un adage : L’histoire est têtue ! Dans le bras de fer qu’elle a engagé contre les cadres du département en charge de la culture, à l’époque dirigé par Sanoussy Bantama Sow, actuellement ministre d’Etat, en charge des Sports, des révélations en sa défaveur tombent de partout. Reveilguinee.info a cherché à comprendre ! Exclusif…

Faisant la genèse de la création du COMIGUI, Abdoulaye Diallo, conseiller chargé de mission du Ministère de la Culture revient dans un entretien exclusif accordé à un journaliste de Reveilguinee.info, sur l’historique du Concours National de beauté avant la naissance du Comité Miss Guinée. Entre déballages et confidences, Monsieur Diallo rappel plusieurs contentieux qui ont valu au retrait des mains de Johanna Barry, de l’organisation de cet évènement de souveraineté appartenant à l’Etat guinéen et confié au Ministère de la Culture.

REVEILGUINEE.INFO : Bonsoir Monsieur Diallo. L’actualité dominante, c’est bien cette affaire du COMIGUI. Vous faites face à des accusations de la part de la présidente de cette structure Johanna Barry. Parlez-nous un peu de l’évènement Concours National de Beauté. Il date de quand ?

ABDOULAYE DIALLO : Il vous souviendra qu’à l’avènement de la deuxième République, le ministre feu Zainoul Abedine Sanoussy était ministre de l’information et de la culture. Il est le précurseur sous la deuxième République, de l’évènementiel en Guinée. Alors, il a organisé le podium, la nuit des Stars, la nuit des étoiles, le FESCORA et finalement il a décidé de ressusciter le concours national de beauté. Alors il a fait la première édition, qui a vu l’élection de Madame Kadiatou Seth Camara, qui fut finalement Kadiatou Seth Conté (épouse du feu président Lansana Conté) comme Miss de Guinée. A partir de cette première édition, et puisque déjà sur le plan de l’évènementiel, des jeunes opérateurs culturels avaient émergé, il a cru devoir abandonner l’organisation des évènementiels à ceux-ci, notamment : Conakry Magaghoui, Tidiane World Music et tant d’autres. C’est ainsi que par rapport au concours national de beauté, après la première édition, il y a eu beaucoup de tendance. Il y avait Ibrahim C, qui voulait organiser, il y avait Johana, Saint Koffi et le jeune Kourouma qui le voulait aussi. Alors ça faisait des tiraillements, le ministère de la culture d’alors a dit NON : Ça, c’est un évènement de prestige et de souveraineté, nous ne voulons pas de pagaille dedans. Il faudrait que ça reflète vraiment la beauté guinéenne elle-même, aussi le sérieux que l’Etat accorderait à la chose. Nous n’allons pas vous laissez vous chamailler comme ça, nous vous conseillons de vous mettre en synergie. Mettez-vous ensemble, mettez en commun vos expertises, eh beh, c’est l’événement qui se sentirait mieux. Alors toutes les parties sont tombées d’accord de se mettre ensemble pour l’organisation du concours national de beauté Miss-Guinée. Il y a un procès-verbal qui a été établi et signé par toutes les parties dont Johanna. Ce procès-verbal est visible et disponible au niveau du département en charge de la culture. Alors entre eux, ils se sont dits qui va être le président ou la présidente. Après ils ont dit NON : il y a la seule femme qui est parmi nous, elle va diriger. Donc, c’est ainsi qu’elle a été désignée par ses amis comme présidente du COMIGUI. Ibrahima C a été vice-président et les autres ont occupé les différentes sections.

Qu’est-ce qui s’est passé après ?

Alors au fur du temps, vu les problèmes organisationnels, des comportements, des attitudes, certains membres ont commencé à se décourager et à se désolidariser après avoir adressé des courriers demandant au département d’intervenir pour que l’ordre soit rétabli dans la bonne marche du COMIGUI. Ce que le département a tenté de faire, mais malheureusement, ça n’a pas porté fruit. Donc, un à un, ils ont commencé à se retirer du comité. Ibrahim C est parti, Koffi la même chose, Kourouma également.

Ainsi donc, Johanna s’est retrouvée seule. Et, elle a organisé comme bon lui semble le comité. Nous, ce qui nous préoccupaient c’est le résultat. Comment le comité était composé, ça ne nous préoccupaient pas outre-mesure. Mais depuis qu’elle a pris les rênes de cet évènement, il y a eu des hauts et des bas. Trop de problèmes. Trop de plaintes. Plaintes de la part des Miss, plaintes de la part des parents des Miss, et, on a même reçu un courrier du tribunal nous demandant de mettre Johanna à leur disposition, qu’elle doit comparaitre. En tout état de cause, tous ses documents-là sont disponibles au niveau du conseiller juridique. Vous pouvez venir vérifier la véracité de ce que je suis en train de vous dire. Et le conseiller juridique, et tout le monde, nous nous sommes dits qu’il ne faut jamais accepter que les dissidences ou les plaintes sortent du cadre du département. On va être éclabousser et l’évènement va être décrédibiliser. En ce moment, très peu de pères de familles accepteraient que leurs filles participent à l’évènement Concours National de beauté. Donc on va résoudre cela à notre niveau. C’est ce que nous avons tout le temps essayé de faire.

Après, on a délégué auprès de son comité des cadres de son département pour l’aider à redresser un peu le tir. Rien n’y fut parce que ces cadres se sont découragés. Par son comportement ils nous ont dit : Nous préférons être sanctionnés mais on ne peut pas travailler avec Johanna dans cette affaire-là. Ceux-ci sont restés et vous avez dû suivre aussi les tollés qu’il y a eu autour de certaines éditions de Miss-Guinée jusqu’en 2017 je crois. A l’époque c’était Monsieur Mamady Youla qui était premier ministre, chef du Gouvernement et Siaka Barry ministre de la culture et des Sports. A l’effet de ses tollés, la Ligue Islamique, c’était élevée en haussant le ton, certains parents chefs de familles se sont élevés, alors le ministre a réagi en suspendant le COMIGUI de toute activité relative à l’organisation du concours Miss-Guinée. Alors c’est resté comme ça, le problème a été porté en conseil des ministres devant le président. Et le président a dit : la décision du ministre de la culture je l’approuve et personne ne doit l’influencer. Il a pris une décision en toute connaissance de cause, et je crois qu’il a bien fait d’agir comme ça. La suspension est restée maintenue jusqu’à l’arrivée du ministre Bantama à la tête du Ministère des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique. Quelques temps après, il a soulevé la question en ce qui concerne le COMIGUI. Nous lui avons dit les précédents. Bon, en dépit de tout, il a plaidé, il a dit NON : On va lui donner une dernière chance. On lui a dit monsieur ministre, ce n’est une dernière chance, celle-là a eu mille chances qu’elle n’a pas su exploiter. Il dit NON : On va lui donner une dernière chance, on va signer avec elle un contrat de deux ans parce que déjà le contrat de 10 ans qui partait de 2008 à 2018 avait expiré. Elle était sous sanction, donc à partir de 2018, il fallait lever la sanction et élaborer un nouveau contrat avec elle, mais cette fois-ci en envoyant quatre cadres du Ministère de la Culture au niveau du COMIGUI pour pouvoir l’encadrer et l’aider à mieux gérer, parce que, il fut un moment où, elle présidente du COMIGUI contestait le résultat du membre du Jury. Ce qui n’était pas du tout normal. Le Jury est indépendant, et puis, il est souverain. Malheureusement, elle voulait imposer sa miss à elle. On a eu à intervenir par rapport à cela pour calmer le jeu. On a eu à continuer comme ça et les quatre cadres sont partis au COMIGUI et ils n’ont pas pu faire quelque chose. Les quatre cadres sont : Malick Kébé, la Directrice adjointe du centre culturel franco-guinéen, Sayon Bamba de l’AGS et Djibril Kaké, actuel Directeur National adjoint des Sports. Unanimement ils ont dit : On ne peut pas travailler avec cette femme, franchement elle est impossible, par conséquent, nous, nous nous retirons. Que le département envoie d’autres cadres mais nous, nous ne pouvons plus. Alors, on n’était vraiment embarrassé, très embarrassé, on envoie aussi des cadres du département, mais que malheureusement, ça ne tienne pas.

Malgré tout ce que Johanna raconte, c’est donc Bantama qui l’a accordé une dernière chance ?

Il y a eu des concertations, on dit de l’accorder quelques chances, on dit qu’elle va s’amender dans le travail. Cet amendement, nous n’avons pas vu grand-chose jusqu’en février 2020, année de l’expiration du courant de deux ans qui avait été signé suite à la levée de sanction sollicitée par le ministre Bantama Sow. Ainsi, au mois de février, le département lui a adressé un courrier pour attirer son attention sur le fait que le contrat qui liait le COMIGUI au département arrivait à terme et qu’au terme de son contrat, le département a décidé de faire un Appel à candidature. Le ministre a même dit que je suis disposé à vous recevoir en audience le vendredi qui suivait l’envoie du courrier. Elle est venue ce vendredi pour poser des questions : Pourquoi vous me retirez le machin ? Le ministre lui a dit : Je te retire l’organisation de l’évènement parce que d’abord ton contrat est arrivé à terme, je ne veux plus le renouveler avec toi parce que tu ne fais pas ce que je veux. Voilà comment le mot tu ne fais pas ce que je veux est venu. Alors ça crié ce jour-là, ça indisposé la cheffe de cabinet qui était là, le conseiller juridique, elle a pleuré, pleuré, ça c’est mon bébé, c’est moi qui l’ai mis au monde, c’est ceci, c’est cela. Elle oublie l’origine des choses. Donc, ils se sont séparés à queue de poisson. Et le ministre a dit préparé moi un cahier de charge et lancé un appel à candidature. Voilà comment on est arrivé à l’appel à candidature.

Comment vous avez procédé au recrutement de KPAAF Guinée, la nouvelle structure organisatrice du concours national de beauté ?

Il y a eu neuf (9) postulants, mais au regard des conditions édictées dans le cahier de charge, certainement certains se sont découragés, et finalement il y a eu quatre postulants et les quatre postulants ont déposé leurs dossiers. Les dossiers ont été analysés au fond et dans la forme, finalement, une structure ‘’KPAAF Guinée’’ a été désignée désormais pour organiser l’élection Miss-Guinée.

Nous, nous n’allons pas discuter le nom du COMIGUI avec Johanna. Elle peut en faire ce qu’elle veut. Mais l’organisation Concours National de beauté en République de Guinée, je ne parle pas de la France, ni de la Côte d’Ivoire, même en France, celui qui organise Miss-France, est sous tutelle du Ministère de la Culture de la France et sur la base d’un cahier de charge. Donc, c’est très clair entre le comité qui organise et le Ministère. Il y a des trucs qui sont édictés, quand elle faillit, on résilie le contrat. Je suppose que c’est comme ça partout. Le Concours Miss-Guinée est un évènement de souveraineté appartenant à l’Etat guinéen et confié au Ministère de la Culture. Et le Ministère de la Culture sur des bases très claires et précises, confie à l’organisation à qui est capable de le faire conformément aux attentes. Le concours National de beauté nous ne l’avons en partage avec personne. C’est un évènement qui appartient à l’Etat guinéen et dont la manœuvre est confiée au Ministère de la Culture. Nous n’avons pas interrompu le contrat avec Johanna, c’est au terme du contrat que nous avons lancé l’appel à candidature et elle a été informée par courrier pour voir si elle a allait postuler en respectant les nouvelles règles du jeu. Mais elle a préféré venir t’empiéter dans le bureau du ministre et s’en allée dire que personne ne peut lui retirer cela. De quel droit personne ne peut lui retirer cela ? C’est pas elle qui a créé ça, l’élection Miss-Guinée est même antérieure que la deuxième République. Depuis la première République Miss-Guinée s’organise dans ce pays. Et pour votre mémoire, la maman de Dialima Camara (ex-journaliste à la RTG, ex-épouse du ministre Boubacar Yacine Diallo) a été Miss-Guinée sous la première République. L’épouse de feu Ibrahima Mongo Diallo, ancien ministre de la culture a été aussi Miss-Guinée, ça c’était encore sous la première République. Avant Johanna donc, il y avait Miss-Guinée. Ce n’est pas elle qui a initié ça en République de Guinée. Elle a trouvé tout cela. L’élection a commencé à avoir lieu, elle n’était même pas ici en Guinée, elle était en Côte d’Ivoire. Voilà comment les choses se sont passées jusqu’aujourd’hui. Maintenant je ne sais pas de quel droit ou sur quoi elle se fonde pour dire que c’est son évènement, c’est son bébé, c’est son ceci, c’est son cela. S’il y a à parler de bébé c’est peut-être le COMIGUI et ce COMIGUI même, ce n’est pas sa propriété à elle. C’est une copropriété. Ibrahim C peut se taper la poitrine et dire que c’est son comité. Tout comme Saint Koffi et les autres membres fondateurs parce qu’il y a un procès-verbal de fusion qui a donné naissance à COMIGUI(…)

Il se dit que le ministre Bantama a filé le contrat d’organisation du Concours Miss-Guinée à sa nièce. Que répondez-vous ?

A notre connaissance, c’est une citoyenne guinéenne qui a souhaité apporter son expertise à l’organisation du Concours National Miss-Guinée. Elle est de Gaoual, c’est une des nièces de feu Thiana Diallo. Les liens avec le ministre Bantama Sow, elle n’a qu’à vous dire de qui elle tient cette information, elle n’a qu’à apporter ses preuves comme quoi c’est la nièce à Bantama où la sœur de ce dernier. Moi je n’entre pas dans ce jeu, ni dans ses explications. Il n’y a aucun lien entre eux. Elle est de Gaoual et le ministre de Ourékaba (Mamou). Et la commission qui a procédé au dépouillement n’a subit aucune influence de qui que ce soit. C’est quand tout a été terminé qu’un procès-verbal a été établit. N’eut été les préparatifs des passations et certains documents qu’il fallait mettre à jour, on aurait préparé une notification pour informer tous ceux qui ont participé au concours pour leur donner le résultat. Mais cela va se faire, parce qu’il est de notre devoir de les informer. Même si nous sommes des déchets et des virus, nous avons beaucoup fait pour qu’elle (Johanna Barry) soit sauvée.

Dossier à suivre…

Entretien réalisé par Alpha Madiou BAH

(+224) 629 882 628

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