En Guinée l’état d’urgence est reconduit pour une durée d’un mois depuis vendredi dernier. Le couvre-feu passe de 22 heures à 05 heures du matin pour la zone du Grand Conakry (Conakry, Coyah et Dubréka) et il est levé entièrement pour l’Intérieur du pays, selon une adresse à la nation du Président Alpha Condé.
En dehors des lieux autorisés, la mesure relative au rassemblement des personnes à l’Intérieur du pays est allégée avec les regroupements passant de 20 à 30 personnes au maximum, et, à en croire le chef de l’Etat, ces mesures d’exception seront ajustés si nécessaires. Les autres dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire restent en vigueur.
Alors que toutes les mesures prises jusque-là par l’Etat causent énormément de préjudices aux activités du pays, le locataire du Palais Sékhoutouréya, conscient des enjeux, donne de nouvelles instructions à son Gouvernement. Alpha Condé demande à ses ministres de suivre attentivement l’impact de la crise sanitaire sur la vie économique et sociale.
« Il est impératif d’élargir et de renforcer le soutien aux populations et aux secteurs économiques sinistrés », a déclaré le dirigeant guinéen, prenant l’exemple du secteur agricole, dans lequel, nos concitoyens ont subi ces derniers mois d’importantes pertes dans les filières de l’anacarde, de l’ananas et des pommes de terre.
Aussi, Alpha Condé se dit profondément sensible aux conditions difficiles dues au COVID-19 dans lesquelles vivent certains de nos compatriotes à l’Etranger. Qu’il s’agisse des résidents, des étudiants ou de ceux qui y sont bloqués à la suite de la fermeture des frontières.
A ce propos, « j’ai instruit le Gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires et utiles en vue d’apporter une assistance financière et exprimer notre solidarité aux familles des victimes guinéennes du coronavirus à l’Etranger, ainsi qu’à la poursuite des opérations de rapatriement volontaire de nos compatriotes, à travers des vols humanitaires » a-t-il précisé.
Toutefois, insiste le président de la République, ces opérations de rapatriement doivent obéir à des critères stricts afin de préserver la sécurité sanitaire de l’ensemble des populations.
Une synthèse de Moustapha CONDE