Ce qui se passe au Mali était prévisible et c’est regrettable d’en arriver là. Mais de quoi se mêle-t-on ?
L’organe régulateur et suprême de la sous-région dont nous sommes signataires, quoique suspendus suite au coup de force, a pris une décision que tout démocrate devrait soutenir ! A savoir refuser la prise du pouvoir en dehors des urnes et rétablir l’ordre constitutionnel dans des délais raisonnables.
Qui peut cautionner une période transitoire à hauteur d’un mandat présidentiel de 4 ou 5 ans ?
Le CNRD s’est fendu d’une déclaration dont nous n’avions pas besoin. Le Mali a engagé l’épreuve de force avant même que la CEDEAO ne mette sa décision à exécution ; fermant ainsi la porte à toute forme de dialogue !
Nous attendons du CNRD qui vient d’entamer son 5ème mois un chronogramme qui indiquerait le retour à l’ordre constitutionnel, afin de rassurer nos partenaires pour une rallonge d’ores et déjà acquise du délai des 6 mois et se focaliser principalement sur les responsabilités indues en période transitoire d’exception.
Ce rappel devient nécessaire pour éviter les dérives perceptibles à tous les niveaux qui nous mettraient dans une situation inconfortable, vis-à-vis de ceux qui veulent accompagner notre pays.
Je reste profondément convaincu que la CEDEAO sera réactive dorénavant, pour tout ce qui concerne les textes constitutionnels des pays membres, comme l’intangibilité des mandats ou la mise en danger des populations du fait de leurs dirigeants.
Du reste, que les politiques qui ne parlent pas aujourd’hui, qui se cherchent ou qui se positionnent se taisent à jamais, car il s’agit de la Guinée dans son entièreté et du devenir de toute une nation.
Enfin, je voudrais partager le bonheur des millions de Guinéens qui ont salué l’entrée en lice victorieuse de notre équipe nationale à la CAN. Bravo et tous derrière le rouge-jaune-vert.
Fodé Mohamed Soumah
Président de la Génération Citoyenne