Pour être candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, il faudra débourser un (1) milliards GNF. C’est en tout cas l’annonce faite par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce lundi 17 août 2020, à Conakry, au cours de la toute première session de l’institution. C’est une proposition faite par la commission financière de la CENI.
Au cours de cette réunion, la commission financière de la CENI a fixé la caution qui doit être payée par chaque candidat à la présidentielle d’octobre 2020.
Contrairement à 2010 et 2015, où les cautions de candidatures étaient respectivement de 400 et 800 millions de francs guinéen, en 2020, même si pour le moment la décision n’a pas été entérinée, la commission financière de l’institution électorale propose un montant d’un (1) milliards de nos francs, suite aux propositions selon le président de la CENI, des différentes formations politiques.
Dans les prochains jours, le président de la CENI, Kabinè Cissé va annoncer une décision finale. Cette décision sera accompagnée par la fixation du plafonnement des dépenses de campagne.
Pour rappel, aux dernières élections législatives, le plafonnement des dépenses de campagne était approximativement autour de sept milliards GNF. Là aussi, les chiffres pourraient être revus à la hausse.
Selon le patron de l’organe en charge d’organiser des élections et le référendum en Guinée, seulement 33 partis politiques ont désigné des représentants auprès de la commission financière de la CENI. Qui sont-ils ? Aucune réponse n’a filtrée pour l’heure.
Tout de même, il faut préciser que cette première session de l’institution s’est tenue alors que la question de la tenue de l’élection présidentielle le 18 octobre 2020 divise la classe politique guinéenne. Au-delà, à date, les grands ténors de l’opposition n’ont toujours pas annoncés leurs candidatures à cette joute électorale majeure.
Si la candidature du Président Alpha Condé (annoncée par son parti le RPG) est vivement dénoncée par ses adversaires, les opposants Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré (UFR) et Lansana Kouyaté (PEDN), tous des anciens premier ministres du régime Lansana Conté (deuxième président guinéen) exigent aussi le retrait de la course à la présidentielle de l’actuel locataire du palais Sékhoutouréya.
A suivre…
Moustapha CONDE