La Guinée, pays dirigé par Alpha Condé dont le second mandat s’épuise cette année 2020, fait face à une nouvelle crise, outre celle liée au double scrutin législatif et référendaire assez contesté par l’opposition. Désormais, nous parlons de Covid-19, donc de crise sanitaire, à l’image de plusieurs nations du monde, qui frappe de plein fouet leurs économies.
Nous sommes à date, à quatre (4) cas de coronavirus confirmés officiellement par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS). Les deux derniers cas inquiètent les guinéens, voir même les autorités du pays. Ils y auraient eu des contacts entre eux et plusieurs hauts commis de l’Etat.
Selon nos informations, de gigantesques mesures pourraient être annoncées par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Ibrahima Kassory Fofana ce mardi soir sur les médias d’Etat. La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) et le Ministère du Budget, pourraient également être confinés dans les heures à venir, nous apprends-t-on.
En effet, un conseiller du ministre du Budget et son épouse, tous fonctionnaires dans ce département, sont les deux derniers cas confirmés positifs au Covid-19. Ils ont eu des contacts directs avec des hauts responsables du pays, dont le Directeur de l’Agence Principale de la BCRG et le 2ème vice-gouverneur de cette institution bancaire, en l’occurrence, Baïdy Aribot. C’est donc dire que la situation est plus qu’inquiétante.
Nous apprenons aussi d’un cadre de l’ANSS, qu’une équipe de cette structure sanitaire doit se rendre à la Banque Centrale pour faire des analyses sur l’ensemble du personnel ayant été en contact avec le conseiller du jeune ministre Ismaël Dioubaté. Des actions de désinfection sont d’ailleurs envisagées pour bien assainir le siège de l’institution bancaire.
Pour ce fait, le Premier ministre a appelé dans la matinée de ce mardi 24 mars 2020, une réunion d’urgence au petit palais de la Colombe. Kassory Fofana doit s’entretenir avec plusieurs ministres dont celui des finances et des cadres de l’ANSS, pour adopter des stratégies contre le montre invisible, « Covis-19 », à l’issue de cette rencontre.
Poussé à bout par les sévères critiques de la presse nationale, des leaders d’opinion, de la société civile, mais aussi des leaders religieux, le Gouvernement sort enfin de son silence, juste au sortir d’un double scrutin controversé, dénoncé et boycotté par l’opposition. Les conditions d’organisations des élections législatives et référendaire du 22 mars, ont été également boycottées par la CEDEAO, l’UA, l’UE et l’OIF.
Isolée face aux dernières décisions prises par le dirigeant guinéen Alpha Condé, malgré les interpellations de ces institutions sous-régionale, Africaine, et internationales, sur le double scrutin non-inclusif du 22 mars, la Guinée doit s’attendre au pire. Parce que, presque toutes les grandes puissantes mondiales confrontées au Covid-19, font face à une crise économique sans précédent chez elles. Et, récemment, des eurodéputés ont ouvertement sollicité auprès du parlement européen, des sanctions à l’encontre du régime de Conakry.
A suivre…
Moustapha CONDE