Un mois et quelques semaines après la présidentielle du 18 Octobre 2020, l’opposant Cellou Dalein Diallo fait face à une controverse majeure : Entre le maintien de la reconnaissance de sa victoire ou celle du président Alpha Condé donné vainqueur à cette joute électorale, avec plus de 59% des voix. Entre mercredi et Jeudi, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a enchainé des sorties controversées en l’espace de 24 heures.
D’abord, l’opposant qui a accordé une interview à la télévision russe RT France, a caressé l’envie de se représenter à la présidentielle de 2026, si toutefois, son parti en décidait. Cellou Dalein Diallo qui revendique toujours sa victoire face à Alpha Condé, laisse déjà entrevoir une possibilité d’abandon et de poursuite de la conquête du pouvoir.
« Ça dépendra de mon parti. S’il y a une élection digne de ce nom, il n’y a pas de raison. Je garde ma popularité et ma crédibilité. Les Guinéens viennent de me le montrer en votant massivement. Ce n’est pas courant qu’un opposant gagne dès le premier tour pour une élection présidentielle, étant donné que Alpha Condé a mobilisé toute l’administration, tous les moyens appartenant à l’Etat pour organiser cette fraude, mais il n’a pas réussi à me battre dans les urnes. Et bien entendu, si mon parti me désigne comme candidat à la prochaine élection, pourquoi pas ? Je souhaite que Dieu me donne la santé pour pouvoir être présent à cette compétition et que cette fois soit la bonne », a lâché le principal opposant au régime de Conakry.
Cette sortie qualifiée de ratée par plusieurs partisans de l’opposition notamment de l’UFDG, -principale force politique d’opposition guinéenne -dont Cellou Dalein en est le leader, a été corrigée en moins de 24 heures.
L’ancien premier ministre et son entourage l’ont vite compris. Qualifiant sa sortie de malentendu né d’une mauvaise interprétation, Cellou tente de se rétracter pour éviter le pire.
Sur Twitter, le réseau social choisi pour tenter de lever toute équivoque, l’opposant dit : « Il convient de lever un malentendu né d’une mauvaise interprétation de la réponse que j’ai donnée à une question qu’on m’a posée sur mon éventuelle candidature en 2026. Que les choses soient claires : je serai candidat à un second mandat si mon parti m’investit. Pour l’instant la priorité reste le combat pour la reconnaissance de ma victoire au scrutin du 18 octobre 2020, la libération et l’arrêt des poursuites contre mes partisans et alliés », écrit l’ancien chef de file de l’opposition.
Malgré les tollés que ces différentes sorties de l’opposant ont suscité au sein de l’opinion, la remarque la plus poignante, c’est évidemment l’année mentionnée par M. Diallo (2026). Ce qui amène du coup plusieurs internautes à se poser les questions suivantes sans tarder : Cellou reconnait-il la nouvelle contestation ? Est-t-il dans l’optique de validation du coup d’Etat constitutionnel ? Une autre controverse aussitôt corrigée sur la note publiée par le Cabinet de l’opposant. Désormais sur le texte, au lieu de 2026, l’on peut bien voir 2025.
En tout état de cause, pour moult observateurs, la communication de la présidence de l’UFDG souffre d’un professionnalisme inédit. Ça craint fort pour Cellou Dalein Diallo au sein même de son état-major politique !
A suivre…
Alpha DAF