Citée dans une affaire de détournement de fonds alors qu’elle occupait la fonction de DAF au Ministère de l’agriculture, la désormais ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle est accusée par nos confrères de Guineenews, d’avoir fait disparaitre des radars 20 millions d’euros, un montant équivaut à plus de 200 milliards de francs guinéens. L’affaire agite la toile.
Notre confrère précise que la ministre Zenab Dramé aurait dérobé plus de 200 milliards GNF en plusieurs étapes.
« Suite aux travaux menés par cette commission émanant du cabinet présidentiel, la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a été épinglée pour non justification de 28 milliards de francs guinéens et plus de 100 milliards de déficit qu’elle a laissé quand elle était directrice administrative et financière (DAF) au ministère de la santé. Sans compter un montant de plus de 56 milliard prétendument « détourné » au moment où elle était DAF au ministère de l’Agriculture. Tout ça, c’est au compte Djenab Dramé alias « Zenab Nabaya », actuelle ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et directrice adjointe du directoire de campagne du candidat Alpha Condé lors de l’élection présidentielle du 18 octobre », écrit le site d’information qui évoque par ailleurs une complicité du ministre du Budget Ismaël Dioubaté.
La réplique de Zenab Dramé n’a pas tardé. Dans une note parvenue à notre desk central, la patronne du département de l’enseignement technique balaye d’un revers de la main cette accusation et parle plutôt d’un complot orchestré par certains ténors du régime qui souhaiterait l’évincer de son poste.
« Prenez mon poste, mais ne touchez pas à mon honneur !
Je ne suis pas émue, ni ébranlée par votre publication, car autant qui est coupable doit s’expliquer, je ne vois pas de raisons pour un innocent de se justifier. En attendant que vous n’apportiez la preuve des » faits » révélés dans votre » enquête » auprès sans doute de sources douteuses, je vous pardonne votre outrage et votre outrance. C’est dommage pour notre pays que la presse, très souvent, soit complice de cadres et personnalités qui ont prospéré dans la délation, le mensonge, le clientélisme, et pour parvenir á leurs fins sont prêts à tout, à abuser de tout le monde, quitte à détruire des vies et des réputations établies. Dieu aide le pays et le Président à se débarrasser enfin du mal du carriérisme et des intrigues qui minent l’administration et font depuis toujours le malheur de la Guinée.
J’insiste, je n’ai rien à me reprocher ni à cacher. Le moment venu, la vérité sera connue de tous et Dieu rendra justice.
En attendant, j’informe, – pour ceux qui s’en inquiéteraient ou en douteraient de bonne foi-, que je n’ai été, à ce jour, mise en cause dans aucune affaire relevant de ma gestion actuelle ou antérieure : à commencer par Monsieur le Président de la République, personne ne m’a encore incriminé ou interpellé à propos de prétendus détournements, encore moins m’intimer de rembourser quoi que ce soit. Je défie quiconque de prouver le contraire.
A la veille du remaniement ministériel qui aiguise les pires appétits et nourrit des tensions mortelles entre d’innombrables » ministrables », je sais que jusque sous mes pieds, une course est engagée pour ma succession, semble-t-il, ouverte. Je ne m’en préoccupe pas. Mais, mon honneur et ma réputation de femme, si. Au prix de ma vie, je les défendrai. Il y a le procès des hommes et le tribunal de Dieu ».
Dossier à suivre…
Alpha DAF