Les ténors du Front national pour la défense de la constitution, dont Abdourahmane Sanoh, coordinateur national, Ibrahima Diallo chargé des opérations, Bailo Barry « Destin en main », Sékou Koundouno, Elie Kamano, Badra Koné et Bill de Sam tous de l’UFR et leurs coaccusés viennent de bénéficier d’une liberté provisoire.
C’est une décision prise ce jeudi, par le juge Magassouba Sow, président de la cour d’appel de Conakry.
Après plusieurs heures de débats, la cour d’appel de Conakry a décidé d’octroyer la liberté provisoire aux ténors du FNDC. Dans les débats, la défense a soutenu que les droits des prévenus ont été entravés, avant de préciser que les enquêteurs ignoraient le motif des interpellations d’Abdourahmane Sanoh et compagnie.
« Nos lois interdisent l’interpellation arbitraire. Nos clients ont été interpellés sans réquisition préliminaires », a lancé Maitre Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de la défense, dans une salle presqu’archicomble.
Nous demandons le renvoi à une nouvelle audience à laquelle nous serons prêts à nous défendre, a formulé Maitre Lamah, qui a tenu à souligner que tout au long du procès qui s’est déroulé en première instance au tribunal de Dixinn, aucunement il n’a été question d’attroupement armé.
« Les droits d’un procès équitable n’ont pas été respectés », a-t-il dénoncé.
Selon Maitre Mohamed Traoré de la défense, toutes les conditions sont réunies pour que les prévenus puissent rentrer à domicile. Il dit ne voir où leurs clients peuvent aller et laisser ce procès.
De son côté, le ministère public n’a trouvé aucun inconvénient à la requête des avocats de la défense.
« Nous ne sommes pas là seulement pour punir. Qu’il plaise à la cour d’accepter cette mise en liberté de ces pères de famille », a plaidé Me Alhassane Baldé, procureur général près la cour d’appel de Conakry, avant de justifier sa démarcher.
« Conscient qu’il faut qu’il y ait la paix dans ce pays, monsieur le président, acceptez de mettre en liberté ces prévenus pour qu’ils puissent dormir tranquillement chez eux », a plaidé le magistrat.
Mangadouba Sow, le président de la cour, après avoir écouté les deux parties, a donc pris une décision de mise en liberté provisoire des prévenus.
« Nous avons pris la décision en âme et conscience. Force doit rester à la loi », a lancé le juge devant l’auditoire.
« Quels que soient le bord politique, la religion, nous avons la patrie en commun. Nous devons donc préserver la paix » a-t-il laissé entendre.
Le procès en appel a été renvoyé pour le 05 décembre prochain pour la suite du dossier.
A suivre…
Alpha DAF