A la suite du secrétaire général des nations-unies Antonio Guterres qui a exhorté les dirigeants du monde entier « à écouter les problèmes des gens », à Genève, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a également exprimé son inquiétude et a pris pour exemple les manifestations en Bolivie, au Chili, à Hong Kong, en Équateur, en Égypte, en Guinée, en Haïti, en Iraq et au Liban.
Sur le continent africain, le HCDH s’est notamment préoccupé de la situation en Guinée où des manifestations ont repris depuis le 14 octobre dernier. A Conakry, des informations ont fait état d’au moins neuf morts et des dizaines de blessés lors des manifestations de la semaine dernière.
Selon Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, le Bureau de l’ONU déplore d’ailleurs le non-respect par les forces de sécurité des normes internationales relatives à l’usage de la force de la police lors des manifestations.
Lors du point de presse de ce vendredi à Genève, le Bureau s’est également inquiété « d’un grand nombre de détentions » et du sort des dirigeants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui ont été arrêtés le 12 octobre dans le cadre de cette manifestation.
« Nous rappelons aux autorités que nul ne devrait être condamné pour avoir exercé ses droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression », a déclaré Mme Shamdasani, tout en se disant « encouragée » par l’annonce par le gouvernement guinéen de « l’ouverture d’une enquête sur les meurtres et les allégations d’usage excessif de la force ».
Les services de Mme Bachelet demandent à Conakry à veiller à ce que les enquêtes soient rapides, approfondies, impartiales et menées en vue de rendre justice aux victimes d’abus. S’il plaide pour un dialogue inclusif, le Haut-Commissariat s’est réjoui que « la manifestation de masse d’hier à Conakry » se soit déroulée « pacifiquement et sans recours à la force par les autorités ».
Avec ONU info