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Guinée : le PLP propose un plan de riposte économique après Covid-19 au Gouvernement

Alors que l’économie guinéenne patine et que le chômage atteint le sommet, notre Parti, le Parti de la Libération Populaire ‘’PLP’’ propose son plan de relance socio-économique.

Selon l’ONU, un manque de réponse immédiate aux impacts socio-économiques catastrophiques de la pandémie de COVID-19 empirera la situation guinéenne, mettant en danger les vies et gagne-pains pour les années à venir.

L’organe de direction du Parti de la Libération Populaire ‘’PLP’’ soucieux du bien-être populaire et sous la clairvoyance de son Secrétaire Général, Cheick Oumar TRAORE, propose ce plan de relance au gouvernement et autres acteurs socio-économiques de la République de Guinée.

L’impact socio-économique de cette crise sur le long terme s’annonce critique et considérable. C’est pourquoi, nous nous engageons à mener la réponse du PLP.

Selon les estimations de la Banque Mondiale, la croissance économique pourrait baisser de 1,5 à 2,7 % en 2020 pour les pays hautement dépendant de l’exportation de ressources minières comme le nôtre dont la croissance est aux environs de 6%.

La baisse de l’investissement privé et celle de l’investissement intérieur brut ainsi que la contraction des ressources fiscales auront un impact significatif sur le déficit budgétaire de l’Etat.

La crise du COVID-19 a engendré les mesures de confinement partielles et les restrictions qui ont impacté fortement l’accès des ménages aux services sociaux de base et aux activités génératrices de revenus. Cette crise a exacerbé les inégalités sociales (aujourd’hui à 34%) et remis en cause le droit à la protection sociale et indirectement, les droits du travailleur.

Plus de 55% de la population vit dans une pauvreté monétaire et moins de 3% bénéficie d’une couverture sociale. La baisse du bien être pourrait s’estimer entre 7 à 10% par rapport à la situation d’avant crise.

Dans le domaine de l’éducation, la pandémie de COVID-19 a entrainé la fermeture de 14.320 établissements scolaires impactant ainsi 3.083.093 d’élèves et étudiants.

Concernant l’impact sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les analyses révèlent que la Guinée pourrait compter 270 000 personnes en insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère à partir de Juin 2020.

Il faut noter que l’ensemble des secteurs dans le pays ont été impactés par une baisse de l’activité économique, compromettant ainsi la capacité de l’offre des services sociaux de base ainsi que la résilience des populations.

Le cadre global de politique de relance proposé par le Parti de la Libération Populaire ‘’PLP’’ base sa stratégie sur une réponse conjoncturelle et structurelle, reposant sur quatre piliers

 

  1. Protéger la sécurité sociale et autres services de base

Notre économie étant extravertie, c’est-à-dire tournée en grande partie vers l’extérieur, nous ne pouvons compter sur l’exportation pour des raisons pandémique de la crise. Cependant, si la volonté du gouvernement est de stimuler l’activité économique, il doit lui-même réduire son train de vie de 50% en revoyant la loi de finance initiale, supprimer certains départements ministériels.

Une réduction de 50% du train de vie du gouvernement correspondrait à un montant de 1.010 milliards de francs guinéens  et orienter ce fonds vers les populations vulnérables, les chômeurs, les PME agonisées par la pandémie de COVID-19 et soutenir en fin nos structures sanitaires et scolaires en vue d’une reprise normale des activités dans ces secteurs.

Cette action salvatrice favoriserait une hausse de la consommation, de l’investissement privé, de réduire la pauvreté avec les inégalités sociales et relancerait à court terme notre économie.

  1. Le soutien aux commerces et aux PME

Le soutien aux commerces et aux entreprises vient également de la banque centrale (BCRG), qui est une institution qui établit la politique monétaire de l’État, c’est-à-dire, déterminer le niveau des taux d’intérêt et la quantité de monnaie en circulation dans notre économie.

En réduisant le coût des emprunts et la valeur de la monnaie nationale, ces mesures ont des répercussions sur le niveau d’investissements des entreprises et des individus, ainsi que sur les exportations.

La baisse du taux directeur de 1% le ramenant à 10% jusqu’en fin d’année 2020 faciliterait l’emprunt et représenterait une bonne occasion pour d’éventuels emprunts et de remboursement de ses dettes par une baisse du coût des crédits accordés aux entreprises dans l’hôtellerie, la restauration, le transport et autres secteurs porteurs de croissance.

  1. L’investissement en infrastructures et dans les services publics

En plus du soutien conjoncturel à l’économie, la Guinée peut agir d’une multitude de façons pour créer les bases structurelles à l’activité économique. En effet, deux types d’actions ressortent du lot comme étant particulièrement importantes : les investissements en infrastructures et les investissements dans les services publics, notamment en éducation, en formation, et en santé.

L’existence d’infrastructures diversifiées et modernes (routes, aéroports, transports en commun, énergie, eau, bibliothèques, établissements de santé et d’éducation, réseaux de communication, etc.) constitue assurément l’un des déterminants importants de l’activité économique.

Les investissements dans les services publics sont également vitaux pour l’économie, puisqu’ils favorisent notamment la cohésion sociale, la santé au sein de la population et une augmentation du capital humain.

Les investissements dans les infrastructures sont souvent vus comme le premier véhicule permettant d’investir dans l’économie. Chaque franc guinéen investi dans les infrastructures génère jusqu’à son double en croissance économique en créant ainsi de l’emploi.

  1. Promouvoir la politique industrielle de prix

En plus des investissements en infrastructures et dans les services publics, l’État guinéen peut également mettre en œuvre une stratégie industrielle visant à soutenir le développement du tissu industriel.

Au-delà des dépenses et des investissements gouvernementaux, la relance d’une économie repose en grande partie sur l’investissement privé des entreprises, et tout programme public de relance de l’économie visera à stimuler l’investissement privé.

Pour y arriver, l’État guinéen peut également choisir deux grandes voies : influer sur la compétitivité prix ou influer sur la compétitivité qualité. Dans le cas pratique de la Guinée, nous conseillons d’appliquer la voie de la compétitivité prix, car depuis plus d’une décennie, le pays investit de moins en moins dans la recherche et la formation permettant de rehausser le degré d’innovation des agents économiques.

La compétitivité prix, c’est la compétitivité que l’on recherche en réduisant les coûts (charges) d’une Entreprise. Ainsi, notre État peut augmenter la compétitivité de nos entreprises en réduisant leur fardeau fiscal, revoir la règlementation environnementale ou toutes autres contraintes se répercutant sur les charges des entreprises.

En limitant les impôts et les taxes à payer, les coûts salariaux ou les dépenses de conformité environnementale, ce type de politiques publiques permet parfois de rendre plus compétitives les entreprises locales par rapport à leurs homologues étrangères. C’est en tout cas ce qu’affirment sans relâche les représentantes et représentants patronaux sur toutes les tribunes.

L’économie guinéenne étant fortement extravertie, le plan de relance attendu devrait avoir certainement des retombées sur la dépendance du pays.

En s’appuyant sur une croissance interne, la Guinée pourra améliorer ses résultats économiques par le truchement d’un développement de ses infrastructures. Ces infrastructures seront des investissements à long terme sur lesquels la Guinée pourra s’appuyer dans l’avenir, et qui permettront de surcroît d’atteindre des objectifs politiques internes, tels le développement des régions et la lutte contre la pauvreté.

 

S.E.N. du Parti de la Libération Populaire ‘’PLP’’

Lambanyi/Ratoma/Conakry/Rep. De Guinée

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