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Guinée : l’installation des chefs de quartier et district pourrait se heurter à un dilemme majeur

Les choses risquent de se compliquer dans l’installation des conseils de quartier et district en Guinée. Plus de deux ans après la tenue des élections communales du 4 février 2018, aucune solution n’est encore trouvée pour appliquer les dispositions de l’article 100 du code électoral. Pourtant, il y a quelques jours, le président Alpha Condé avait ordonné son ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le général Bouréma Condé de procéder à l’installation des chefs de quartier et district.

Pour faire appliquer les ordres de Sékhoutouréya, une réunion stratégique s’est tenue  lundi à primature entre le chef du département du MATD et les partis politiques ayant pris part aux communales du 04 février 2018.

Au cours de cette réunion, selon nos informations, le ministre Bouréma Condé qui est appelé à prendre des dispositions réglementaires et organisationnelles, pour la mise en place des conseils de quartier et  district sur l’ensemble du pays, comme l’exige la Loi électorale, a annoncé la non-disponibilité des différents résultats issus de ce scrutin.

Le ministre Bouréma Condé, comme par le passé, a encore réitéré qu’il n’a pas les résultats des élections communales. Pourtant, des résultats qui constituent la base pour la désignation des conseils de quartier et de district. C’est en tout cas ce que nous enseigne l’article 100 du code électoral qui dispose que les conseils de quartier et district sont désignés au prorata des résultats obtenus par les formations politiques et les listes indépendantes lors des élections municipales.

Dans la foulée des discutions, le Général Condé propose donc aux partis de revenir chacun avec ses propres résultats puisque toutes les formations politiques dira-t-il, sont censées avoir leurs résultats circonscription par circonscription, pour qu’une confrontation soit faite en cas de revendication de la victoire dans un quartier par les camps opposés aux élections.

Une situation qui laisse à désirer et compromet évidemment l’évolution des choses. Puisqu’on se rappelle à son vivant, l’ancien président de la CENI, en l’occurrence Me Salifou Kébé avait lui aussi dit qu’il ne détenait aucunement les résultats et avait par la suite renvoyé la balle au ministre du MATD.

Comme une réponse du berger à la bergère, les partis politiques comme l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, l’UFR de Sidya Touré et d’autres, ont renvoyé la balle à l’institution électorale dirigée désormais par Kabinet Cissé. Ces derniers exigent à ce que la CENI fournisse les résultats, avec une certaine prudence à l’évidence.

A suivre…

Moustapha CONDE

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