A la lecture des différentes correspondances et le communiqué conjoint CEDEAO-Union Africaine sur la situation qui prévaut actuellement en Guinée, le FNDC s’interroge sur les termes ainsi que la façon dont les questions fondamentales qui constituent les seules clés de sortie de crise sont abordées ou simplement occultées.
Dans sa déclaration N°73 du 29 février 2020, le FNDC s’est réjoui de la mobilisation de la communauté internationale et particulièrement l’engagement de l’Union Africaine et de la CEDEAO en faveur de la paix, du respect des principes démocratiques et de l’État de droit en Guinée.
Toutefois, le FNDC rappelle que la revendication originelle et légitime du peuple de Guinée qui est l’abandon total du projet de coup d’État constitutionnel qui garantirait un troisième mandat à M. Alpha Condé doit être évoquée sans aucune ambiguïté.
Car, pour imposer ce projet illégal et illégitime, le régime de M. Alpha Condé continue de faire couler le sang de sa propre population. 40 Guinéens sont tués (dont 36 par balles), plus de 120 personnes blessées (dont plus de 65 par balles avec des handicapés à vie). Des centaines d’arrestations arbitraires dont certaines victimes sont actuellement en train d’être torturées dans le camp militaire de Soronkoni et dans d’autres endroits inconnus.
La conduite d’une enquête internationale sur les crimes en cours, les conditions d’élections transparentes, crédibles et inclusives sont indissociables de la revendication fondamentale du FNDC.
En tout état de cause, le FNDC s’opposera, quel qu’en soit la nature du fichier électoral, à toute manœuvre de référendum constitutionnel visant à octroyer un troisième mandat à M. Alpha Condé.
Nous réaffirmons notre ouverture à un dialogue franc et sincère qui met en avant l’intérêt supérieur du peuple de Guinée à qui l’on a injustement imposé une crise qu’il ne devrait plus connaître.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 03 mars 2020