Alors que le pays vient de connaitre l’accalmie dans le secteur éducatif, après plusieurs mois de crise, née de la réclamation salariale des enseignants, doit-on craindre le pire dans les jours à venir ? En tout cas tout porte à le croire. Apparemment, malgré la signature du protocole d’accord entre le Gouvernement, le Slecg et l’Ustg qui a ouvert une brèche pour une sortie de crise, certains enseignants (Contractuels), ne semble point être du goût des autorités guinéennes. Le SNE et la FSPE, ces structures syndicales dénoncent leur absence dans la commission mixte issue du point 2 de l’accord du 10 janvier 2019, dont la principale mission consistera à assainir le fichier des fonctionnaires enseignants.
Ce jeudi 24 janvier 2019, des enseignants contractuels ont pris d’assaut la devanture du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation pour mettre en garde le gouvernement contre toute exclusion.
La composition de la commission mixte semble moins rassurante aux yeux de ses contractuels qui craignent de voir leur rêve se détériorer, puisque lundi dernier, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Mory Sangaré a décidé de mettre fin au travail des enseignants contractuels dans les différentes écoles du pays.
A en croire cette copie parcourue par la Rédaction de Globalguinee.info, le chef du département Sangaré remercie ces enseignants contractuels tout en leur demandant de se tenir prêts pour un concours qui devrait leur faire passer pour le grade de contractuels d’État.
« Même si le protocole d’accord prévoit que le recensement en question soit effectué par les représentants du gouvernement, du SLECG et de l’USTG, il faudrait éviter tout règlement de comptes à l’endroit des enseignants non affiliés au SLECG. La liberté et la pluralité syndicale sont consacrées par nos lois. C’est pour cela, il serait judicieux que le travail soit piloté par un cabinet indépendant ou des experts indépendants. Il est noté que l’amateurisme, l’exclusion et la précipitation ne favoriseront un assainissement effectif et efficace du fichier des fonctionnaires enseignants. Ce qui nous conduirait vers une autre crise dans les mois à venir » averti Aboubacar Mandela Camara, enseignant chercheurs, activiste, prompteur et défenseur du droit à l’éducation.
A suivre…
Moustapha CONDE