La Guinée est plongée dans une crise très controversée, née de la volonté du pouvoir de Conakry de doter le pays d’une Nouvelle Constitution. Une ambition présidentielle, qui ne fait pourtant pas l’unanimité au sein de la classe politique et sociale. Les opposants au projet sont depuis mi-octobre 2019, dans la rue, à travers des contestations qui se sont souvent soldées par des morts d’hommes, et des dégâts matériels importants.
Si Alpha Condé et ses soutiens n’entendent reculer d’un pas dans leurs démarches, les opposants au projet, réunis au sein du FNDC, multiplient leurs actions sur le terrain, actions, qui, pour le moment, ne semblent faire fléchir le régime.
D’ailleurs, le Gouvernement, a demandé jeudi au Président Condé, en marge du conseil des Ministres, de fixer la date du référendum. Des indiscrétions parlent d’une possibilité de coupler ledit référendum avec les législatives, programmées pour le 16 février prochain. Pendant ce temps, les opposants durcissent le ton !
Voilà en quelque sorte l’atmosphère qu’attend le Représentant du secrétaire général de l’ONU et le Chef de Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Ibn Chambas, annoncé à Conakry ce vendredi 24 Janvier 2020.
L’arrivée de M. Chambas s’annonce crucial pour tenter de décrypter la crise qui secoue de plein fouet le pays depuis plusieurs mois. Plus de trente personnes ont déjà été tuées en marge des protestations dénommées « résistance active et permanente ». Des édifices publics également saccagés et pillés.
Sauf que, selon moult observateurs, cette mission s’annonce difficile, d’autant plus que Mohamed Ibn Chambas a quitté Conakry en novembre dernier, sans parvenir à résoudre la crise en cours.
Avec des positions tranchées des différents acteurs, comment l’émissaire d’Antonio Guterres parviendra-t-il à réconcilier les positions ? S’interroge un autre observateur !
Ce vendredi, le chef de file de l’opposition a émis un souhait : « On attend d’Ibn Chambas de faire en sorte d’amener les guinéens à respecter la loi et les consensus obtenus », s’est exprimé l’ancien premier ministre, Cellou Dalein Diallo devant la presse.
A suivre…
Alpha DAF