Les 17 et 18 Janvier 2019, les forces sociales de Guinée ont reçu des notifications d’interdiction sous forme de suite défavorable a leurs lettres d’informations adressées aux autorités communales de Dixinn et de Matam alors qu’elles comptaient organiser le Mardi 22 Janvier 2019, une marche pacifique et citoyenne qui ne menace nullement l’ordre public.
Des arguments différents selon les communes ont été soulevés :
La mairie de Dixinn, dirigée par l’UFDG, justifie ce refus en se référant aux directives émanant du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation en date du 23 Juillet 2018 qui interdit toute manifestation sur l’ensemble du territoire.
La Marie de Matam, dirigée par l’UFR, quant à elle justifie ce refus en évoquant un doute sur la capacité des organisateurs à maitriser le nombre de manifestants.
Étant donné que la liberté de manifester est consacrée par la constitution qui est la norme supérieure dans notre pays et que les élus communaux, de surcroit issus de l’opposition, n’ont pas le droit d’interdire l’exercice des libertés collectives en se basant sur des arguments aussi infondés, ceci constitue non seulement un recul grave pour notre démocratie mais aussi un manque de respect pour la mémoire des victimes du combat pour l’obtention de ces précieux acquis.
Le MoDeL entend ainsi dénoncer l’attitude méprisante et irresponsable de ces autorités locales et profite de cette occasion pour réaffirmer sa solidarité avec les forces sociales de Guinée.
L’organe provisoire de direction du MoDeL