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La jeunesse doit comprendre le jeu du système (Par Aliou Bah)

Ce n’est pas au nom de la liberté d’expression que nous devons nous sentir obligé de relayer les écarts des “fous de la république” car il y a la loi et son esprit. Ce qui mérite d’être dit et relayer doit non seulement être conforme à la loi mais aussi être dans son esprit; c’est-à-dire ce qui respecte et protége les sensibilités en partant du principe que la loi est faite pour faciliter le vivre ensemble.

Sinon les néonazis, les suprématistes (le Ku klux klan aux États-Unis, les partisans de l’apartheid du mouvement d’Eugène Terre’Blanche en Afrique du Sud, les nostalgiques génocidaires tutsis au Rwandais…) vivent encore dans la société. Mais celle-ci s’impose des pratiques pour accorder moins d’importance à leur folie car leurs discours et actions nuisent à la cohésion sociale, heurtent les sensibilités et menacent la stabilité des institutions.

Alors les politiciens en manque de repères et autres opportunistes obsédés du pouvoir qui se livrent à des débats interdits par l’esprit de nos lois, doivent être banni de notre société. Que personne ne leur ferme la bouche car c’est leur droit de l’ouvrir mais prenons le soin de les mettre au ban de la société. Ne leur offrons aucune forme de publicité car ils ne méritent que notre indifférence .Ce qui en soi aura l’avantage de les rendre le moins nuisibles possible.

La démocratie et la liberté d’expression n’autorisent pas tout et tout ne peut devenir sujet de débat. En illustration, pouvons-nous autoriser des débats sur la liberté de créer des milices d’autodéfense ou des collectifs qui appellent à l’assassinat des dirigeants ? sur le droit de se rendre justice ou la liberté de prêcher la haine ethnique ? La réponse est évidemment négative dans la mesure où nos textes de loi interdisent catégoriquement de telles initiatives en les punissant sévèrement.

Étant donné que nous ne pouvons le faire au risque de subir des sanctions, nous devrions nous abstenir également de débattre sur l’ensemble des interdits de nos textes de loi tel que le projet du mandat à vie déguisé dans des manoeuvres juridiques subtiles et dangereuses.

D’ailleurs sur ce projet suicidaire du mandat à vie pour Alpha Condé selon les formules cyniques de leur imagination, il y a trois catégories de promoteurs :

  • Ceux qui sont dans le système et veulent entretenir la psychose permanente pour justifier la nécessité de leur maintien et la saignée financière pour soi-disant gérer les crises qu’ils créent intentionnellement pour leur propres intérêts.
  • Ceux qui veulent se repositionner pour profiter des dernières heures du régime en utilisant des arguments qui donnent envie de vomir tellement qu’ils sont détestables.
  • Ceux qui se préparent pour le régime de l’alternance avec les arguments de recyclage du genre “nous avons encouragé Alpha Condé à commettre l’erreur fatale pour précipiter son départ” ou “nous avons collaboré avec lui pour défendre les intérêts du nouveau président à l’intérieur du système afin de faciliter son arrivée” etc.

Enfin, quelques soient les circonstances, la jeunesse consciente et ambitieuse doit comprendre le jeu du système pour mieux redessiner la trajectoire de son avenir. Cela passera par la vigilance, la détermination et l’objectivité des choix à faire.

Aliou BAH

President de l’organe provisoire de direction du MoDeL

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