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La raison d’État, c’est sans état d’âme dans son état de raison ! (Plume)

« Il faut toujours choisir ses fromages avec discernement et, en particulier, être ferme sur les bries » Pierre Dac.

Dans un difficile choix des options entre la Loi et L’ordre public dans une société où le laisser-aller est devenu un ordre social, la vertu du redressement est la fermeté dans la clairvoyance.

Arrogant pour des uns et réformateur martial pour d’autres, le Premier Ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana puisqu’il s’agit bel et bien de l’homme est juste un incompris qui fait le pas de Géant.

Comme l’a dit Nicolas Machiavel ,« rien n’est impossible à qui veut fermement ». La constance de l’homme, en dépit des obstacles qui se dressent sur son chemin, tient avec persistance dans son dessin utile et juste pour le triomphe de l’autorité de l’État.

Dans son grand oral sur la ribambelle de crises que traverse le pays, l’homme du 21 Mai 2018, dans sa pratique discursive habituelle sans commune mesure de nature à couper le souffle et sans ambivalence a certainement donné du file à retordre à ses détracteurs. Les réformes sont éloquentes et la moisson s’annonce infailliblement porteuse.

Avec un style propre à lui, le redresseur de torts, a abordé avec aisance et prestance tous les sujets du moment.

De la crise politique à celle de l’école, en passant par les réformes et les folles ambitions pour l’année 2019, tout a été décortiqué. Et le tout s’annonce bien pour le grand bonheur des populations. En 35 minutes d’horloge, pour 6 mois seulement en exercice, il assure et rassure avec tout le détail d’espoir utile, qu’il saura relever l’immense défi qui l’attend malgré l’énormité de la demande nationale où des citoyens veulent tout obtenir et de manière urgente et pressante.

Le Premier Ministre avec son manteau d’homme d’État, entend le cri de cœur de ses concitoyens pour lesquels et avec lesquels, il s’engage à offrir des services publics de qualité et une redistribution égale des richesses issues des efforts collectifs, consentis pour la prospérité nationale avec la ferme volonté de créer une communauté nationale diverse où le partage égal et juste est le soubassement de son existence. Une nouvelle société fondée sur du roc et non sur du sable mouvant conformément à la vision politique du Chef de l’État où les véritables coups de pioche sont engagés pour une Guinée émergente.

Sur la crise de l’éducation et le risque d’une année blanche

‘’ Il ne peut pas y avoir d’année blanche. Tout l’effort du gouvernement vise à éviter cela. Je lance un appel à nos frères du syndicat de prendre la mesure de leur responsabilité sociale et sociétale pour suspendre la grève et revenir sur la table de négociation pour qu’on évacue ce sujet. Le gouvernement fera tout et toutes les options sont envisageables pour qu’on évite une année blanche. L’éducation est importante et je suis heureux d’observer que malgré la propagande, la réalité est que plus de 50% sur l’étendue du territoire ont repris. Prenez ville par ville et faites votre sondage vous trouverez que c’est la vérité’’ déclare Dr Ibrahima Kassory Fofana. Cette main tendue est une illustration parfaite de la volonté du gouvernement guinéen à vouloir mettre fin à la volonté capricieuse d’un syndicat avec des réclamations fallacieuses. Le PM ne ferme pas ses portes et pense que c’est avec le dialogue que toutes les difficultés peuvent être surmontées.

Les propositions du gouvernement

« Tout ne se résume pas à l’augmentation des salaires et des primes. Il y’a l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs y compris le monde d’enseignants. Il s’agit des conditions d’habitat, de santé, de mobilité, de retraite… Le nombre d’enseignants qui touche le salaire et qui ne sont pas en situation de classes, ce sont des milliers et c’est l’État qui paye. Nous allons Conduire cette réforme. Distinguer de la bonne graine de l’vraie. Neutraliser l’ivraie en terme de conséquence financière et économique et redistribuons ces économies » propose le Chef du gouvernement.

Sur le plan politique et la série de manifestation de l’opposition

L’ordre public sera respecté. Loin d’une ambition restrictive quelconque, le Premier Ministre gouverne le pays d’une main de fer enveloppée dans un gant de velours. Il fait plutôt peur que mal. Et tous ses actes posés sont à la limite du droit et de ses prérogatives. C’est pourquoi, il fait une lecture lucide de la situation politique du pays avec ces termes :’’ À cause du respect de la loi, on fait la comptabilité macabre des victimes. Pour la paix dans la cité, pour la protection des citoyens, il ya lieu de freiner ces marches. Les manifestations civiles ne sont pas interdites. Mais quand on parle de marche politique ou ville morte, on sait bien ce que ça conduit. On va croiser les bras et ne rien faire ? Et quand il y’a des dégâts, on demande au gouvernement de refaire ‘’. C’est comme pour dire, un gouvernement ne doit pas être complaisant ou se plier aux désidératas d’un groupe. La raison d’État, c’est sans état d’âme dans son état de raison.

Et jusqu’à preuve du contraire, notre pays a et aura toujours besoin d’un homme de grande fermeté pour asseoir une véritable autorité de l’État. Et c’est bien parti pour l’ordre public qu’à la loi dans le désordre.

Par Alpha Oumar Diallo

Consultant en communication politique et institutionnelle

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