Le Royaume-Uni a annoncé ce jeudi de nouvelles sanctions contre six responsables de la junte birmane, dont le commandant en chef de l’armée Min Aung Hlaing, pour leur rôle dans le coup d’État militaire de début février. Ces responsables s’ajoutent aux 19 autres déjà sanctionnés pour violations graves des droits humains alors que la semaine dernière le gouvernement britannique avait déjà sanctionné trois généraux dont le ministre de la Défense et le ministre de l’Intérieur birmans.
Les sanctions annoncées par Londres ont pris effet immédiatement et impliquent que les six militaires de haut rang sont désormais interdits de séjour au Royaume-Uni et ne pourront plus faire d’affaires avec des entreprises britanniques.
Mais Londres ne s’arrête pas là : le ministère du Commerce international va ainsi faire en sorte qu’aucune entreprise britannique ne fasse d’affaires avec des sociétés appartenant à la junte birmane. Dans le même temps, le gouvernement précise que « toute aide qui pourrait être indirectement utilisée pour soutenir l’armée a été suspendue » et que « Londres a mis en place des mesures pour s’assurer que cette aide parvienne uniquement aux habitants les plus pauvres et les plus vulnérables de Birmanie ».
Dans un communiqué accompagnant ces sanctions, le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a déclaré que cet ensemble de mesures envoyaient « un message clair au régime militaire birman : les responsables de violations des droits humains seront tenus pour responsables et les autorités doivent rendre le pouvoir au peuple birman dont le Royaume-Uni et ses alliés internationaux soutiennent le droit à la démocratie et à la liberté d’expression ».
Avec RFI