Alors que le FNDC projette ce lundi 20 Juillet 2020 une manifestation non-autorisée par le Gouvernement, les avocats de la plateforme ont saisi la procureure de la Cour pénale internationale. Dans une lettre consultée par reveilguinee.info, Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth alertent sur les risques de répression policière courant cette manifestation à risque.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les avocats du FNDC disent avoir alerté la Cour pénale internationale de la tenue prochaine d’une manifestation citoyenne le 20 juillet 2020 et qui doit rassembler des milliers de personnes contre le pouvoir actuellement en place.
La saisine de la procureure de la CPI, Fatou Ben Souda, intervient alors que le Gouvernement a réquisitionné les forces de maintien de l’ordre pour dit-on, barrer aux fauteurs de trouble.
Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a invité dimanche soir à la télévision d’Etat, les Gouverneurs, préfets, sous-préfets, et Maires à faire respecter l’autorité de l’Etat.
C’est pourquoi, par cette saisine, le FNDC selon ses avocats, déclenche une procédure d’alerte précoce pour l’adoption de mesures urgentes aux fins de la prévention de crimes potentiels.
Dans leur communiqué, Maître William Bourdon et Vincent BRENGARTH rappellent que les derniers rassemblements ont en effet donné lieu à des violences inacceptables dans un Etat se revendiquant comme démocratique.
« La répression des opposants a notamment été dénoncée par l’ONG Human Rights Watch, Amnesty International, la FIDH… L’ONU, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), les Etats-Unis, l’Union européenne et la France ont appelé au respect des libertés », peut-on lire.
Ainsi, les avocats des opposants d’Alpha Condé attirent l’attention de la CPI sur la nécessité d’assurer le suivi de l’évolution de la situation en Guinée en vue de prévenir la naissance de violations graves et massives des droits de l’homme et d’empêcher l’utilisation illégale, abusive et disproportionnée de la force par les forces de sécurité et de défense.
« Nous attirons tout particulièrement votre attention dans la perspective de la manifestation devant se tenir le 20 juillet prochain. Nous redoutons en effet une recrudescence de la répression policière à l’occasion de cette nouvelle mobilisation. Il sera observé qu’il y a eu des manifestations hebdomadaires qui se sont tenues dans les fiefs du pouvoir, à Kankan notamment, et qu’aucun mort, aucun blessé n’a été déploré. A Kankan, les forces de défense et de sécurité font preuve d’une conduite exemplaire démontrant qu’un déroulement pacifique est possible », indiquent les avocats.
Merci de lire ci-dessous les copies y afférentes…
A suivre…
Alpha DAF