Les étudiants boursiers guinéens au Maroc sont de nouveau en colère, contre les autorités du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Ce lundi 17 avril 2023, ils ont à travers une déclaration, dénoncé le non paiement de leurs bourses d’entretien, depuis plusieurs mois maintenant. Ce mardi 18 avril 2023, un des boursiers d’Etat qui s’est confié à un journaliste de notre rédaction, a dénoncé la galère que les étudiants guinéens traversent au Maroc.
Depuis plusieurs mois, les étudiants boursiers guinéens au Maroc n’ont pas pu accéder à leurs bourses d’entretien. Après plusieurs interpellations des autorités sans succès, ces étudiants entrent en grève médiatique, pour se faire entendre.
‘’C’est compte tenu du retard non justifié des compléments de bourses au titre de l’année 2022-2023, qu’après de multiples interpellations sans succès faites à l’endroit des services compétents, en l’occurrence le service national des bourses extérieures, (SNABE), sur décision de l’Assemblée générale restreinte, composée du bureau central de l’ASEGUI et le conseil consultatif, ainsi que les sections, que nous étudiants boursiers guinéens au Maroc, avons décidé de lancer une grève médiatique à partir du lundi 17 avril 2023’’, a confié Mamadou Sanoussy Diallo, étudiant en Licence 2 Droit à Tanger, avant d’évoquer le calvaire que lui et ses pairs traversent en ce moment.
‘’La situation est vraiment alarmante ici, depuis plus de huit mois, les boursiers guinéens n’ont pas reçu leurs bourses (Pécules), alors que cette bourse est vraiment indispensable dans notre survie dans le royaume. Huit mois sans bourse, alors qu’on doit payer le loyer, les factures, la nourriture, le transport, les polycopiers. A chaque fois on est obligés de faire recours à nos parents qui n’ont pas de moyens ou bien de nous endetter auprès des autres étudiants des autres nationalités’’, regrette-t-il.
Face à cette situation, certains étudiants boursiers guinéens se font expulser par leurs bailleurs, pour non paiement de loyer, dénonce notre interlocuteur.
‘’C’est une situation qui est très pénible pour nous boursiers d’Etat. A chaque année, on est obligés de manifester pour rentrer en possession de notre droit. Chaque année c’est la même souffrance, les mêmes galères, et, la dernière grève remonte au mois de juillet passé. On était obligés de passer plus de deux semaines dans l’enceinte de l’ambassade de Guinée au Maroc, pour percevoir nos bourses’’, a déploré Mamadou Sanoussy Diallo.
Alpha DAF