L’on se souvient encore d’il y a douze années passées, de la colère des forces vives de la nation au mois de janvier 2007, sous le règne du feu président Lansana Conté. Des milliers de guinéens sont descendus dans les rues du pays le 22 janvier de cette année, pour protester contre le régime d’alors. Les conséquences de ces différentes colères ont été désastreuses. Et à date, aucune lumière n’a été faite pour réparer le dommage causé aux victimes du pouvoir Conté. Ce mardi à Conakry, la Coalition guinéenne pour la cour pénale internationale, est sortie de son mutisme pour rappeler les faits et demander que justice soit rendue aux victimes.
La date du 22 janvier 2007, restera à jamais dans les mémoires. Ce jour, une marée humaine a déferlé dans les rues de Conakry, pour exiger un changement dans la gouvernance politique et économique après 23 ans de dictature, de corruption, de népotisme, et d’impunité. A la suite d’une grève lancée par les centrales syndicales CNTG-USTG, le pouvoir milliaire a réprimé les manifestants, faisant ainsi un bilan d’environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détention arbitraires, 28 cas de viols, des destructions d’édifices publics et privés.
« La répression était à son comble et la brutalité inouïe sur des citoyens qui n’étaient munis que de pancartes et de banderoles dont le seul rêve est de vivre décemment un pays doté d’immenses richesses’’, a indique la Coalition guinéenne pour la cour pénale internationale dans une déclaration lue dans les médias.
Cette colère des populations de Conakry a poussé le régime Conté a nommé un Premier Ministre du nom de Lansana Kouyaté. Au temps de ce dernier, une commission d’enquête a été mise en place pour identifier les principaux acteurs des violations graves des droits de l’homme commises durant la grève. Au mois de mai 2012, le TPI de Dixinn a été saisi à travers une plainte des organisations de défense des droits de l’homme. Ainsi, 28 victimes ont été auditionnées par un juge d’instruction charge d’enquêter sur le dossier.
Depuis lors, le dossier tarde toujours à produire des effets, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes. C’est justement pour cette raison, que la Coalition guinéenne pour la Cour Pénale Internationale demande à l’Etat d’accorder des ressources nécessaires à la justice, afin que celle-ci puisse examiner les cas graves de violations des droits de l’homme et une indemnité provisoire à toutes les victimes.
Globalguinee.info