Ce samedi 28 septembre 2019, marquera le 10ème anniversaire des massacres du 28 septembre 2009. Des années après ce douloureux évènement pour la République de Guinée, le pays peine toujours à tenir un procès pour juger les coupables, malgré les avancées considérables dans le traitement du dossier, jugé crime contre l’humanité par la communauté internationale.
C’est donc à juste titre que la communauté internationale, dans un communiqué conjoint transmis aux médias guinéens, a demandé à la justice du pays d’accélérer le processus pour la tenue « enfin » du procès tant attendu par les victimes des massacres du 28 septembre 2009. Les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France, et de l’Union Européenne ont interpellé vendredi les autorités guinéennes.
« A l’occasion du dixième anniversaire de ce jour tragique, les Ambassades des Etats-Unis, de France et la Délégation de l’Union Européenne expriment leurs condoléances les plus sincères aux victimes du massacre du stade du 28 septembre 2009 ainsi qu’à leurs familles. Nous soulignons l’importance de la tenue d’un procès sans plus tarder, afin que les auteurs présumés de ces crimes puissent répondre dans les plus brefs délais de leurs actes devant la justice. Nous réitérons notre engagement à coopérer étroitement avec les autorités et la justice guinéenne en vue de garantir l’organisation d’un procès transparent et équitable », peut-on lire dans ce communiqué.
Cette invite intervient en mois de 72 heures de la sortie du ministre par intérim de la justice, garde des sceaux, Mamadou Lamine Fofana. Ce dernier a indiqué qu’un tel procès national, à incidence international, doit être préparé surtout au sens psychotechnique.
« Dès lors que tout cela sera mis en place, je garantis que le gouvernement ne fera aucun obstacle pour la tenue de ce procès’’, a promis le ministre.
Dans son communiqué conjoint, la communauté internationale a réaffirmé sa volonté de coopérer avec les autorités guinéennes.
A suivre…
Moustapha CONDE