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Parlement guinéen : l’adoption de la Loi de finances initiale 2021 se heurte à un souci majeur

L’adoption de la loi de finances initiale 2021 va se heurter à un souci majeur. Et pour cause : Le volet de recette de cette loi qui devait être adopté ce mardi 8 décembre 2020 à l’Assemblée nationale, n’a pas été effectif. Le président de l’institution parlementaire évoque plusieurs raisons.

D’abord, selon Amadou Damaro Camara, les difficultés plus ou moins récurrentes se situent au niveau des ministres et certaines régies financières qui doivent répondre aux préoccupations des députés.

« Nous avions prévu d’adopter le volet recettes de la loi de finances initiale exercice 2021, mais nous n’allons pas le faire. Pour la simple raison que si on nous envoie des textes de lois, nous avons l’obligation de les examiner avec le plus grand sérieux avant de nous prononcer. Et pour cet examen, nous avons besoin du concours des ministères qui introduisent les textes de lois ou les ministères qui sont concernés par ces textes. Mais, nous avons rencontré des difficultés plus ou moins récurrentes. Nous avons eu des difficultés à rencontrer certaines régies financières pour venir nous expliquer ce qu’elles font et répondre aux préoccupations des députés », a déclaré le président du parlement guinéen.

Deuxièmement, assure Amadou Damaro Camara, il y avait souvent un total désaccord entre les ministères à recettes ou des régies à recettes et les prévisions du ministère du budget. Troisièmement, l’inter-commission du 4 décembre a été interrompue à cause de l’absence de certains ministres.

« Je voudrais humblement rappeler que ce n’est pas pour les beaux yeux des députés que les membres du gouvernement doivent se présenter à leur appel. Mais, c’est constitutionnel, à l’article 86 de la constitution. Les ministres peuvent être entendus à tout moment par l’Assemblée nationale et par ses commissions. Ils peuvent se faire assister par des collaborateurs de leur choix. Mais, ils ne peuvent pas se faire remplacer », rappelle-t-il au Gouvernement dirigé par Ibrahima Kassory Fofana.

Et d’ajouter : « Nous avons dit très tôt aux ministres. Si vous n’êtes pas contents du niveau de votre budget, vous retournez au Premier ministre. Le budget, c’est le gouvernement qui nous l’envoie. Vous êtes supposés avoir débattu de cela en conseil des ministres qui l’a approuvé avant de nous l’envoyer. Mais, c’est gênant pour nous que beaucoup de ministres viennent découvrir à l’Assemblée dans le bottin, le contenu et les allocations de crédits ici. Et, en tant que technicien, sans changer l’enveloppe général du ministère, trouve quand-même que des allocations ne répondent pas à leurs exigences ou leurs planifications et même au PNDS qui est leur bréviaire dans l’exécution de leur mission. C’est à cause de cela que nous n’avons pas pu examiner et terminer l’examen du volet recettes de la LFI 2021 » argue le parlementaire.

Ensuite, le président de l’Assemblée nationale promet que tout texte qui n’est pas examiner, l’institution dont il est garant, n’aura aucune possibilité de se prononcer là-dessus

« Je voulais très respectueusement attirer l’attention du gouvernement. Nous, nous sommes proposés de voter définitivement le budget général le 29 décembre, à condition que tous les ministres sur le volet recettes qui sont concernés viennent et que tous les ministres et cadres concernés se présentent aussi à date pour le volet dépenses », Sinon, prévient Amadou Damaro Camara, « je crains que l’on exécute le budget par ordonnance par défaut de pouvoir voter convenablement ce texte par les députés », a-t-il insisté dans sa communication devant ses pairs parlementaires.

A suivre…

Alpha DAF

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