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Présidentielle 2020 : les confidences du ministre d’Etat, Papa Koly Kourouma

Alors que la tenue du premier tour de l’élection présidentielle programmée pour le 18 octobre prochain, divise la classe politique, les choses se précisent dans les rangs du camp présidentiel. Le ministre d’Etat, Elhadj Papa Koly Kourouma, que nous avons interrogé ce mercredi 08 Juillet 2020, a apporté des précisions non pas des moindres par rapport à la participation de la CODECC à cette joute électorale majeure, devant aboutir au renouvellement de l’exécutif guinéen.

Au niveau de la CODECC, les préparatifs de cette élection vont train, rassure le leader du parti GRUP.

« Au niveau de la CODECC, nous sommes bien organisés. C’est l’ensemble des partis alliés et des organisations de la Société Civile, qui ont une convergence de point de vue qui se retrouvent au niveau de la CODECC. Par rapport aux élections, on va se retrouver pour s’avoir quelle démarche on va adopter. Est-ce qu’on va avoir plusieurs candidatures, ou on va opter pour une candidature unique ? Pour le moment, la question est en débat. La CODECC va se retrouver la semaine prochaine, on va programmer une convention et au cours de cette convention, on aura une position qui pourra être portée à la connaissance de la presse » a confié Papa Koly Kourouma, interrogé par à un journaliste de Reveilguinee.info.

Vers une convention avec le RPG Arc-en-ciel ? Au ministre d’Etat de répondre. « Le RPG Arc-en-ciel est notre allié de taille. Mais, le RPG n’est pas égal à la CODECC. Il y a la CODECC, il y a le RPG. Donc, la CODECC, ce sont les alliés plus le RPG. Maintenant à l’issue de ces concertations, on verra, parce que le RPG aussi, a sa convention. Chacune des partis à sa convention, et, on se retrouvera au niveau de la CODECC pour avoir une position commune, pour aller vers le RPG  », a-t-il coupé court.

Cette sortie de cet acteur important de la mouvance présidentielle intervient alors que la Communauté Internationale appelle au dialogue pour la tenue d’un scrutin présidentiel inclusif en Guinée. Sauf que, pour le moment, se dialogue se heurte à des positions tranchées de la mouvance et de l’opposition. La dernière, demande purement et simplement l’annulation du double scrutin du 22 mars dernier avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas tout. Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré (UFR), Lansana Kouyaté (PEDN) et Cie demandent également au président Alpha Condé de renoncer à toute candidature pour un troisième mandat avant toute participation à cette élection. Des demandent jugées de trop par le camp présidentiel.

« C’est une élection nationale. Et, le calendrier de ses élections est constitutionnel. L’organe en charge de l’organisation de ses élections qui est la CENI (Commission électorale nationale indépendante), a déjà fixé une date, qui est la date du 18 octobre 2020. Chaque acteur concerné sait le rôle qui est le sien. Alors, s’il y a des gens qui parlent de dialogue, dialogue veut dire qu’il y a certainement un problème à la base qu’il faut résoudre. Mais ça ne se résout pas dans les chambres, ça ne se résout pas dans les états-majors, ça se résout autour d’une table de concertation. Donc, si on accepte d’aller à ce dialogue, je pense que les problèmes qui se posent vont trouver leurs solutions autour de cette table. Quelle sera la solution ? Mais il faut déjà que le problème soit posé sur la table pour qu’on essaye de le résoudre. Je pense que c’est cela l’objet du dialogue. Maintenant, si des institutions comme la CEDEAO, l’UA, l’UE, veulent qu’il y ait un dialogue, ce n’est pour rien d’autres, c’est pour que ses élections-là se fassent de façon inclusive. Que tout le monde participe à cette élection. C’est ça l’objet recherché. Et, je pense que c’est pas de la mer à la boire, nos amis d’en face qui posent des préalables, franchement, c’est de leur droit. Il faut respecter leur droit, et qu’on leur donne la possibilité justement de poser ses préalables » a déclaré Papa Koly Kourouma.

Selon le ministre d’Etat, le fait même de poser des préalables est déjà une volonté de participer à ce dialogue. « Si on n’a pas d’intérêt à participer à un dialogue, on ne pose pas de préalable. Ce préalable déjà est une volonté de participer au dialogue. Au lieu que ça ne soit un préalable, quand ça sera autour de la table, ça fera partie intégrante de discussion. Ça sera posé et on va trouver des solutions, parce qu’on vit avec des ambitions, mais ce n’est pas évident qu’on ait tout ce qu’on demande. On peut demander 100 pour avoir 3 ou 4. En fait ça, c’est inhérent à la vie politique et au dialogue » assure cet acteur important de la Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité (CODECC).

A suivre…

Alpha Madiou BAH

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