Combien l’Etat a-t-il déboursé pour faciliter le retour volontaire des guinéens bloqués au Sénégal en cette période de Covid-19? En conférence de presse vendredi dernier, le ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger, Mamadi Touré, a apporté quelques précisions sur les fonds décaissés à cet effet.
Le ministre des AE jure que l’opération a été coûteuse et difficile pour le Gouvernement guinéen. Selon lui, le chef de l’Etat et son premier ministre se sont fortement impliqués dans le processus. L’enveloppe décaissée est près de 205.000 dollars US.
« L’opération de rapatriement de nos compatriotes bloqués à l’étranger est gratuite. Il vous souviendra qu’il y a un fond Covid qui a été créé par le gouvernement. Le rapatriement est financé à partir de ce fond. Rien que le cas du Sénégal, environs 400, 500 et 600, parce le nombre grossi tout le temps. On a négocié aux alentours 200 et 205.000 dollars. Ça c’est l’opération du Sénégal seulement » a déclaré Mamadi Touré, qui signe et persiste que lors du rapatriement des guinéens qui étaient bloqués à Dakar, le président était présent à des étapes critiques où il a aidé à débloquer les situations, avec le premier ministre aussi. Il faut qu’on comprenne que c’est une opération très difficile à laquelle personne n’est habituée.
Selon le chef de la diplomatie guinéenne, il faut compter une somme similaire ou moins pour la Tunisie et le Maroc. « Pour le Niger, c’est l’OIM qui nous appuie et qui a facilité cette opération. Ça coûte énormément cher, nous négocions avec les compagnies étrangères », assure-t-il face à la presse.
A en croire le ministre, les démarches engagées sont à un niveau très avancées pour le rapatriement d’une deuxième vague de nos compatriotes de certains pays de la sous-région. Plus de 200 personnes sont concernées par cette opération au Sénégal et environ 130 personnes en Tunisie, rassure Mamadi Touré.
Par rapport au Maroc et le Niger, les dates seront fixées dans les jours à venir, précise le ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger, ce, dit-il, en fonction des possibilités d’accueil et de prise en charge des services sanitaires.
Pour rappel, ce sera pour la deuxième fois que nos compatriotes du Niger bénéficient de cette aide du Gouvernement. Une première vague est déjà arrivée à Conakry depuis trois semaines.
En ce qui concerne l’Europe, Mamadi Touré rassure que les négociations sont également en avance.
A suivre…
Alpha DAF