Alpha Condé vient de mettre fin à la liberté conditionnelle de l’ancien Président de la Délégation Spéciale de Kindia. Sur ses instructions, Abdoulaye Bah, qui jouissait jusqu’à ce matin, pour des raisons de santé, d’une liberté conditionnelle, vient d’être renvoyé à la maison centrale de Coronthie.
Convoqué par le Directeur de l’Administration pénitentiaire, Abdoulaye Bah, accompagné de son père et de l’avocat Salifou Béavogui, s’est présenté ce lundi au Ministère de la Justice où il lui a été notifié qu’il est mis fin à sa liberté conditionnelle. Sans aucune explication, il a été reconduit manu militari à la maison centrale. Le Ministère de la justice, à travers un communiqué diffusé un peu plus tard, affirme que M. Bah n’a pas respecté les termes et conditions du régime de semi-liberté surveillée qui lui a été accordé et se serait livré à des appels à la désobéissance civile et à des atteintes aux Institutions de la République. L’obligation de ne pas sortir de Conakry sans autorisation préalable de l’Administration pénitentiaire et répondre le cas échéant à toute convocation de celle-ci étaient, au regard du communiqué publié le 16 juillet par la même administration, les seules conditions attachées à cette liberté provisoire. Abdoulaye Bah n’a pourtant violé aucune de ces deux conditions. Exprimer son opinion, du reste déjà connue, sur les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre, ne saurait non plus être considéré comme un appel à la désobéissance civile ou une atteinte aux Institutions de la République. Mais comme on dit qui veut abattre son chien l’accuse de rage. Cette décision de ramener en prison ce cadre indomptable et incorruptible de l’UFDG, alors qu’il est loin d’avoir recouvré sa santé, procède de la seule volonté de Alpha Condé d’affaiblir notre grand Parti, de bâillonner l’Opposition et de faire taire toute voix discordante. Mais qu’il se détrompe. Cette décision injuste et inhumaine ne fera que rassembler et galvaniser davantage les citoyens Guinéens épris de paix, de justice et de démocratie, au premier rang desquels les militants de l’UFDG et de l’ANAD.
L’UFDG renouvelle sa solidarité à Abdoulaye Bah et aux 85 otages politiques qu’il rejoint aujourd’hui à la maison centrale, dont notamment Etienne Soropogui, Oumar Sylla alias « Fonikè Menguè », Ismaël Condé, Mamady Onivogui et l’Imam El Hadj Abdoulaye Bah. Conakry, le 9 août 2021
La Direction Nationale de l’UFDG