Alpha Condé à l’occasion d’une de ses visites au siège du RPG
Sous pression de la Communauté internationale, Alpha Condé, le dirigeant guinéen a reporté sine-die pour deux semaines, les élections législatives couplées du référendum constitutionnel, contestées par l’opposition de son pays, sans autant fixer une nouvelle date. En attendant la fin de la mission des experts de la CEDEAO qui auditent en ce moment le fichier électoral, les citoyens guinéens devront encore patienter.
Sauf que, dans les rangs du parti au pouvoir, les partisans du RPG Arc-en-ciel, ne veulent plus attendre. Les militants d’Alpha Condé l’ont fait savoir ce samedi 7 mars 2020, au cours d’une Assemblée générale de leur formation politique sise à Gbéssia, à proximité du Camp Alpha Yaya Diallo.
Munis des prospectus et des pancartes sur lesquels on peut bien lire ‘’ Nous voulons une date des élections », les partisans d’Alpha Condé ont ainsi haussé le ton, en réclamant une nouvelle date pour la tenue du double scrutin préalablement prévu le 1 mars dernier.
Cette grogne a éclaté devant plusieurs responsables du RPG Arc-en-ciel. Bantama Sow, Malick Sankhon, Amadou Damaro Camara, Dialikatou Diallo, tous membres très influents du Bureau politique national du navire jaune ont tout de même tenu à calmer les ardeurs.
« Vous connaissez parfaitement le chemin que le RPG Arc-en-ciel est en train de suivre. Nous devons aller aux élections», soutient le Candidat Uninominal de la Circonscription électorale de Mamou, Sanoussy Bantama Sow, par ailleurs, ministre en charge des Sports.
Alors que la communauté internationale réclame un fichier électoral consensuel et des élections inclusives, le parti d’Alpha Condé veut aller à un scrutin sans l’opposition, qui s’est déjà retiré du processus. Le président guinéen l’a lui-même souligné lors de son discours du vendredi 27 février, annonçant le report du double scrutin.
« Comment une équipe qui ne participe pas au championnat peut contester les règles du jeu ? Où vous avez vu ça ? Nous devons faire échouer tous les complots qui seront montés contre le RPG et son président, en se remobilisant, en demandant d’aller aux élections et maintenant. Le RPG Arc-en-ciel demande d’aller aux élections immédiatement sans la participation des gens qui les ont boycotté », a exigé le ministre Bantama Sow, très proche collaborateur du président Condé. D’autres même l’appelle affectueusement « le fils du président ».
A suivre…
Moustapha CONDE