Dans le domaine des migrations clandestines, l’année 2018 a aussi enregistré plusieurs départs de jeunes immigrés vers le nord de l’Afrique. Certains ont certes pu rejoindre l’Europe, leur Eldorado comme ils aiment bien l’appeler. Par contre, d’autres n’ont pas pu réaliser leur rêve. Conséquence, ils ont été battus, violentés, séquestrés, emprisonnés avant de trouver la mort. L’aventure n’a pas été douce également pour des jeunes qui ont rendu l’âme dans le désert ou encore dans la méditerranée. Toucher par cette triste réalité, le Gouvernement Guinéen en commun accord avec son partenaire de l’OIM, se sont donné corps et âmes pour faciliter les retours volontaires de plus de 2 682 migrants. Arriver sur leur terre d’origine, ces jeunes migrants ont dénoncé la façon dont ils ont été traités dans le Maghreb. Ils bénéficient désormais du soutien de l’Organisation Internationale pour les Migrations afin de réintégrer la société en toute indépendance financière. Le fil de l’actualité annuelle, c’est avec Fanta Kaba.
L’Europe a accueilli cette année 15 Millions d’immigrés sur les 175 Millions de par le monde. La Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2003. A ce jour, 27 Etats l’ont ratifiée : seulement des pays d’émigration, aucun des pays les plus industrialisés. Mais malheureusement, le phénomène de migrations clandestines persiste dans le monde.
L’année 2018 a été marquée par d’énormes dégâts humains, causés par l’immigration clandestine. Les jeunes immigrés clandestins, ont connu le pire sort qui leur a été infligé par leur propre frère du continent. La Guinée n’est pas restée en marge de cette tragédie. Depuis janvier, on note un nombre colossal d’immigrants rapatriés après avoir subi un long calvaire au nord de l’Afrique. Certains qui ont été accueillis cette année parlent de l’esclavage de la part de leurs concitoyens africains. Plus de 2 682 migrants guinéens sont entrés en Guinée avec l’aide de l’OIM, l’union européenne et le ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger. Parmi eux, 135 étaient des enfants.
Il faut cependant préciser que l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a récemment passé la barre des 10 000 migrants secourus, rapatriés de Libye dans le cadre du Programme de l’OIM d’aide au retour volontaire. Depuis mars 2015, lorsque le programme a été lancé, des retours ont eu lieu dans 30 pays différents pour un total de 13 530 hommes, femmes et enfants qui ont ainsi retrouvé leur pays et leur famille.
Courant l’année 2018, des jeunes africains, notamment guinéens ont été battus, emprisonnés, d’autres vendus avant de trouver la mort en Libye et en Algérie. Ces deux pays étaient le repère de certains migrants, pour rallier l’Europe. Les évènements qui se sont déroulés de se coté, ont irrité la colère des nations-unies.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Direction Nationale de l’Action Sociale et l’UNICEF ont signé un Protocole d’entente en juin 2018 afin de protéger les droits des enfants et adolescents migrants en Guinée, de faciliter leur retour volontaire, leur réintégration et de leur permettre l’accès aux services de protection en Guinée.
C’est dans cette optique qu’un vaste programme de réinsertion des migrants guinéens a été lancé cette année.
Une approche de L’Initiative Financière Locale (LFI) auprès des partenaires au développement et des institutions financières a été également présentée le 13 décembre dernier à Conakry. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du projet Integra financé par l’Union européenne à la demande du gouvernement guinéen.
Ledit projet tient en compte tout un parcours d’intégration qui va du savoir-être, savoir-faire, à l’accès au financement. D’où l’intervention de LFI notamment au niveau de l’accès au financement et à l’éducation financière.
L’approche d’Intégra prouve donc bien le contraire en songeant à trouver des activités aux jeunes en les occupant de façon permanente et pérenne afin qu’ils puissent prendre la pleine mesure de leur capacité déjà pour eux-mêmes, mais aussi participer au développement du pays.
En Guinée, le phénomène d’immigrations est commenté de toutes les manières. Si certains jeunes migrants rapatriés dénoncent le calvaire traversé au nord de l’Afrique et jurent ne plus reprendre le chemin de l’exil, d’autres par contre sont toujours animés de ce violent voyage, dont l’avenir est incertain et rempli, de miracles.
Fanta KABA
Pour Globalguinee.info