La situation chaotique au Sénégal fait réagir la Commission Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Alors que les violences s’intensifient depuis le mercredi 03 mars dernier dans le pays, suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, l’organisation sous-régionale condamne les violences ayant entraîné des morts d’hommes et d’importants dégâts matériels, sans compter le vague d’arrestations de manifestants.
Quatre personnes sont mortes au Sénégal dans les affrontements ayant opposé depuis mercredi les forces de l’ordre à des manifestants réclamant la libération de l’opposant Ousmane Sonko, a indiqué vendredi le gouvernement, promettant de mettre en oeuvre «tous les moyens nécessaires pour ramener l’ordre».
« La Commission de la CEDEAO suit de près la situation actuelle au Sénégal et condamne les violences qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays qui ont entraîné des morts, des blessures et destructions de biens.
La Commission de la CEDEAO appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et à rester calme.
Il invite les autorités à prendre les mesures nécessaires pour apaiser les tensions et garantir la liberté de manifester pacifiquement, conformément aux lois en vigueur« , peut-on lire dans le communiqué de la commission de la CEDEAO, fait à Abuja, ce 6 mars 2021.
«Le gouvernement regrette la perte de quatre vies humaines», lors d’événements qui «relèvent du grand banditisme et de l’insurrection», a dit en direct à la télévision sénégalaise, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Il a accusé Ousmane Sonko d’avoir «lancé des appels à la violence» et à «l’insurrection».
L’arrestation de Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et pressenti comme un des principaux concurrents de celle de 2024, a aussi déclenché depuis mercredi des saccages et des pillages de magasins, en particulier sous enseigne française, dans la capitale et différentes villes du pays.
Cette arrestation a non seulement provoqué la colère de ses partisans, mais aussi, disent de nombreux Sénégalais, porté à son comble l’exaspération accumulée dans ce pays pauvre face à la dureté de la vie depuis au moins un an et la pandémie de Covid-19. Lors d’une charge sur la grande avenue Blaise Diagne, des dizaines au moins de jeunes scandant «Libérez Sonko» ont réussi à faire reculer provisoirement les policiers, malgré les tirs nourris de grenades lacrymogènes. Le sol était jonché de pierres, de cartouches de grenades et de pneus incendiés, rapporte notre confrère de l’AFP.
A suivre…
Reveilguinee.info